Lisbonne a été le temps d'une conférence de Honeywell, l'hôte de
participants venus de nombreux pays. Les discussions et les débats ont certes
tourné dans leur grande majorité autour des technologies nouvelles. Mais pas
seulement.
Le match Algérie-Egypte était
aussi au menu.
Lors du dîner offert par les
organisateurs dans un sympathique restaurant de la capitale portugaise, des
voix fusaient particulièrement d'une table où étaient assis les uns en face des
autres, trois Algériens et quatre Egyptiens. Inutile de deviner autour de quel
sujet tournait la conversation. «Le 14 novembre, nous allons donner à chacun de
vos joueurs une rose, c'est signe de fraternité», lance d'emblée un des
Egyptiens, cadre chez Honeywell. «Et on leur donnera à manger à chacun un
poulet rôti farci», lâche le deuxième non sans ajouter avec un rire sympathique
«n'est-ce pas que vous nous avez empoisonné nos joueurs quand ils sont venus
chez vous ?». «Ils le mangeront avant le match bien sûr, comme ça ils ne
pourront pas courir», renchérit le troisième. «Vous pouvez faire ce que vous
voulez, nous gagnerons le match, parce qu'on a plusieurs longueurs d'avance sur
votre équipe», dit un cadre algérien.
Originaires tous les trois de la
belle Alexandrie, les cadres égyptiens avaient le mot pour rire mais aussi la
finesse et le sens de la convivialité. Ils en ont fait preuve pendant toute la
soirée. Echanges amicaux entre les deux groupes mais à aucun moment la
discussion n'a été détournée vers autre chose. Si, vers le volet culturel et la
musique mais c'est autour des chansons composées d'un côté comme d'un autre
pour les équipes nationales de football. «El Khadhra Izizti ou Achiou El
Harami» ont failli être entonnés à table. A défaut de fado...
«Je suis sûr que c'est l'Algérie
qui va gagner et j'en serai heureux parce que les joueurs savent se maîtriser
et jouent avec beaucoup d'élégance», nous dit l'un d'entre eux. C'était presque
le mot de la fin sur lequel tous ceux qui étaient autour de la table du dîner
s'accordèrent. «Si votre équipe gagne, je la féliciterais même si j'aurais
mal», dit le plus sympathique d'entre eux. A la sortie du restaurant, de
chaleureuses poignées de mains ont été données entre Algériens et Egyptiens en
souhaitant vivement que le fair-play l'emportera sur tout. «Vous serez les
bienvenus chez nous, en Alexandrie, que ce soit avant ou après le 14 novembre.
Vous représentez à nos yeux un grand peuple», ont dit les Egyptiens aux
Algériens.
A l'aéroport de Barcelone, escale
de la virée portugaise, des voix s'élevaient aussi sur toutes les autres. «Tu
as vu, on a déjà des joueurs blessés, mais on les aura, les Egyptiens, je
serais de retour à Alger avant le 14», dit un jeune à son groupe de voyageurs.
Décidément, tous les agendas ont été établis en référence au fameux 14
novembre, date du match Algérie-Egypte au Caire comptant pour les éliminatoires
de la Coupe du monde. «Je vous soutiendrais parce que je vous trouve
sympathique», nous avait assuré un journaliste sud-africain présent à la
conférence de Lisbonne qui rappelle que son pays s'est déjà mis «dans tous ses
états» en prévision de son organisation de l'événement. La Coupe du monde bien
sûr !
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Posté Le : 01/11/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : G O
Source : www.lequotidien-oran.com