Leur objectif était de donner une formation pratique solide, approfondie, spécifique des spéculations agricoles dominantes de leur région.
Ainsi celle de Guelma (1922) était plus particulièrement orientée vers l'élevage bovin et les productions céréalières, celle d'Aïn-Témouchent (1929) sur la viticulture et l'arboriculture fruitière, agrumes notamment, celle de Mechtras vers l'oléiculture, l'arboriculture fruitière, l'apiculture et la sériciculture, celle du Jardin d'essai d'Alger (1918) vers l'horticulture, celle de Tizi-Ouzou (1957) vers la céréaliculture et l'arboriculture, celle de Constantine (1960), vers la céréaliculture et l'élevage ovin.
Un programme de construction de nouveaux établissements aurait dû accroître sensiblement l'effectif scolarisé bénéficiant de la formation dispensée par les écoles pratiques d'agriculture et permettre la scolarisation, à partir de 1963, de 1.200 à 1.300 élèves.
Ainsi l'Ecole d'agriculture de Tlemcen, terminée en juillet 1962, aurait dû ouvrir ses portes le 1er octobre suivant.
D'autre part, les acquisitions de terrain, y compris celui des exploitations annexées et les projets définitifs de construction des écoles de Sétif et d'Orléansville avaient été réalisés à la même époque.
Il a appartenu à la nouvelle administration algérienne de poursuivre ou non la réalisation de ces projets.
Dans l'organisation de l'enseignement agricole en Algérie, les écoles pratiques d'agriculture jouèrent un rôle des plus utiles. Elles assurèrent non seulement la formation des cadres d'exécution de l'Administration et du secteur privé, mais également celle de nombreux fils d'agriculteurs, Européens et musulmans, qui surent mettre à profit, sur l'exploitation familiale, l'enseignement acquis.
Il ne paraît pas non plus inutile de souligner que les meilleurs élèves de ces établissements, après contrôle de leurs connaissances en enseignement général, pouvaient, s'ils désiraient poursuivre leurs études, être admis en école régionale.
A titre anecdotique, signalons la formule originale retenue pour doter I'Ecole d'agriculture de Constantine de deux promotions, lors de son ouverture le 1er octobre 1960. Il fallait, pour cela, que les élèves entrant en 2e année aient déjà suivi les cours de 1 ère année dans un autre établissement. La charge élevée des effectifs dans les cinq écoles d'agriculture d'Algérie ne permettait pas de les y incorporer. Aussi, à la demande de la direction de l'Agriculture et des Forêts du ministère de l'Algérie, la direction de l'Enseignement du ministère de l'Agriculture accepta de réserver pour ces élèves, tous musulmans, au titre de l'année scolaire 1959-1960, deux places dans vingt écoles d'agricultures métropolitaines.
Equipés du trousseau réglementaire, ils rejoignirent leurs établissements respectifs, accompagnés par un fonctionnaire du Service de l'enseignement, de la formation professionnelle et de la recherche agricoles.
Dans l'ensemble ce fut une réussite
Photo: Ecole pratique d'agriculture d'Aïn Temouchent
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Posté Le : 27/12/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Source : http://www.cerclealgerianiste.asso.fr/contenu/enseignements331.htm