Algérie - Transfusion

Algérie - Don de sang: Le geste qui sauve



Algérie - Don de sang: Le geste qui sauve


«J'effectue mes prélèvements par conviction. J'invite tout le monde à surpasser sa peur, car les espaces et le matériel utilisés sont stérilisés. L’hygiène est respectée. Je rassure les réticents, le risque de contamination est inexistant, avec les précautions prises par les CTS. C’est un geste simple, mais un geste débordant de générosité humaine.»

Donner de son sang, offrir ses globules (rouges et blancs), son plasma et/ou ses plaquettes, à un malade du cancer, un dialysé, un thalassémique et autres patients dont la vie dépend d’une transfusion, est un cadeau suprême.

C'est l’état d’esprit de Mohamed, Adlène et Sihem-Khadidja pour qui le don de sang procure une sensation de satisfaction unique et que seuls les volontaires intrépides connaissent véritablement. Tous les trois ont réussi à faire taire leurs appréhensions, révélées par la suite injustifiées, pour en faire une tradition, voire un geste essentiel. Aujourd'hui, pour ces donneurs réguliers, offrir le noble liquide "rouge" n'est pas seulement un acte de civisme mais une incarnation de l'altruisme.

Mme Siham, 34 ans, est une habituée du don du sang. Elle aime à répéter ce geste, inlassablement, depuis 18 ans. Attirée par les mouvements associatifs et les actions caritatives, elle a eu le déclic en voyant ses collègues faire don de leur sang. "Au début, j'ai commencé avec des dons de globules rouges, puis blancs, pour devenir aujourd'hui, une grande donneuse des plaquettes, au niveau du Centre de transfusion sanguine (CTS) de Sidi Bel-Abbès. Issue d'une «famille de donneurs de sang», elle ne pouvait que suivre les traces de ses parents. J'effectue mes prélèvements par conviction. J'invite tout le monde à dépasser sa peur car les espaces et le matériel utilisé sont stérilisés. L’hygiène est respectée. Je rassure les réticents, le risque de contamination est inexistant, avec les précautions prises par les Centres de transfusion sanguine", dira-t-elle.

Adlène, 36 ans, raconte que son premier don remonte à l'hiver 2017, en répondant à un appel aux dons lancé par une association caritative. Depuis, il est un habitué du CTS de Constantine, sa ville. «J'ai appris, ce jour-là, que chaque volontaire, est en mesure d'effectuer ce geste, tous les trois mois. Le don que j'ai effectué m'a comblé de bonheur, alors qu'avant j’étais indifférent». «J'ai su également que le don de sang ne sauve pas seulement le receveur mais préserve également ma santé», insistera-t-il. Le jeune homme invite les jeunes âgés 18 ans, et plus, à se rapprocher des centres de transfusion sanguine.

Mohamed Sata conseille, également, et sans hésitation, le geste humanitaire. «En 1987, je travaillais comme laborantin, à l'hôpital de M'sila. J'étais là premier à être informée des résultats des bilans sanguins. J'entendais les cris de détresse, des appels au secours des patients. J'étais dans l'impasse. Et je me posais la question pourquoi pas devenir donneur de sang. Aujourd'hui, la technologie est utilisée pour plus de sécurité». Pour lui, offrir son sang, c'est comme un «don d'organe» puisqu'il s'agit dans les deux cas, de «donner quelque chose qui fait partie de nous», ajoute-t-il.

Aujourd’hui, le don de sang, effectué avec la technologie de fractionnement, permet de répondre à chaque type de maladie, en fonction des besoins et même constituer des stocks pour répondre à une demande croissante. Notamment en cette période de la COVID-19 qui connaît, parfois, des baisses des dons de sang, accentuées par la réticence de beaucoup, de peur d'attraper le virus.

Les statistiques de l'année 2020, relèvent, en effet, cette décroissance des collectes qui avait atteint 13 %, par rapport à l’année 2019, en raison de la crise sanitaire, selon les données de l'Agence nationale du sang qui a collecté près de 569.000 poches de sang en 2020. La situation, fort heureusement, s'améliore, cette année, pour enregistrer une évolution acceptable des collectes qui dépasse le taux de 11%, soit 325.102 dons, durant le seul premier semestre de l'année en cours par rapport, à la même période de 2020, selon l’Agence nationale du sang, toujours.

Il est clair, que renforcer les stocks de sang sont à même de sécuriser la demande de sang, en constante évolution. Pour cela, il est primordial que tout le monde s’implique. Et surtout l’élargir au-delà des cercles restreints des dons de familles et de proches.



Photo: L’implication de la société est primordiale dans cette opération.

Samia D.


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