Algérie

Algérie ' Dites-le en grosses coupures... pas en chèques



Algérie ' Dites-le en grosses coupures... pas en chèques
Les billets de 2000 et de 1000 dinars représentent l'essentiel de la monnaie en circulation. Le gouverneur de la Banque d'Algérie tout en se félicitant de l'amélioration de la circulation fiduciaire en 2012 a appelé au développement des instruments de paiement scripturaux comme le chèque et la carte bancaire. Un souhait. Que le recul de l'Etat en 2011 à imposer le chèque dans les transactions ne permet pas d'exaucer.
La coupure de 2000 DA, émise par la Banque d'Algérie en 2011, représente plus d'un quart du montant global des billets en circulation, alors que celle de 1000 DA représente plus des deux tiers, a indiqué jeudi à Alger le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci. Lancé en avril 2011, le billet de 2000 dinars a vite gagné du terrain. Il représente désormais 26,86% du montant global des billets en circulation à fin 2012, selon M. Mohamed Laksaci. Les billets de 1000 dinars, plus ancien, représentent 68,11%. Les grosses coupures représentent ainsi l'essentiel de la monnaie en circulation. Le billet de 500 dinars ne représente que 3%, mais il devrait s'accroitre de 10% en 2013. Les « petits billets » de 200 et 100 dinars sont devenus négligeables dans l'ensemble. Les billets de 200 dinars de la série 1983 dont l'état est en général très dégradée continue à être retiré de la circulation au fur et à mesure. Le gouverneur de la Banque d'Algérie a souligné cela que cela ne signifiait pas que le billet de 200 DA allait être retiré du circuit monétaire par une décision de la BA, mais seulement que le "billet qui atterrit chez la Banque ne sortira plus". Pour les spécialistes ce «succès » des grosses coupures est significatif de l'état d'une économie très fortement liquide en raison du poids de l'informel.
Le recul de 2011
Les grosses coupures « facilitent » la vie des acteurs de l'économie informelle. L'Etat algérien ayant renoncé, in-extrémis, à imposer au début avril 2011, le recours au chèque obligatoire pour les transactions de plus de 500.000 dinars, ces grosses monnaies, émises aussi pour faire à des crises de disponibilité de liquidités récurrentes au niveau d'Algérie Poste surtout, sont une aubaine pour le secteur informel. Ce renoncement, lié au contexte des émeutes de janvier 2011, a été généralement perçu comme une victoire des grands commerçants et des grossistes qui refusaient ce recours au chèque. Aujourd'hui, à défaut d'obligation, le gouverneur en est réduit à lancer des appels. « L'amélioration de la circulation fiduciaire en 2012 et au premier trimestre de 2013 ne doit pas occulter l'opportunité et la nécessité de développer davantage les instruments de paiement scripturaux comme le chèque et la carte bancaire", a-t-il dit lors de sa réunion annuelle avec les directeurs de succursales et agences de la BA. Il a estimé que l'accent devra être « devrait être mis sur les transactions commerciales de gros et de demi gros et sur les transactions immobilières". Il a relevé que le système de télé-compensation, mis en place en 2006, reste utilisé à seulement 10% de ses capacités, alors qu'il devrait normalement susciter l'utilisation préférentielle de la monnaie scripturale". Mais en l'absence de toute obligation légale, cela relève du souhait... que les acteurs de l'informel ne sont pas prêts à exaucer.
Tweet
Partager


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)