Algérie

Algérie : des milliers de gardes communaux dans la rue pour réclamer des hausses salariales



Algérie : des milliers de gardes communaux dans la rue pour réclamer des hausses salariales
Un auxiliaire de police brandit sa prothèse lors de la manifestation de milliers de gardes chargés de suppléer la gendarmerie algérienne dans les villages, à Alger, le 7 mars 2011.
AFP / Farouk Batiche



Ils étaient des milliers à avoir bravé l'interdiction de manifester en se rassemblant le 7 mars devant l'Assemblée nationale à Alger pour réclamer une hausse des salaires, une réduction du temps de travail et une indemnité de service. Les gardes communaux, qui sont chargés de suppléer la gendarmerie, ont finalement mis fin à leur mouvement dans la soirée. Leurs représentants et le ministère de l'Intérieur se sont mis d'accord pour créer une commission chargée de prendre en charge leurs revendications.



Ils sont venus de toutes les régions pour réclamer une amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Zoubir est un de ces 60 000 gardes communaux dont le redéploiement dans l’armée ou au niveau communal est prévu. Il est venu de Souk Ahras à l’extrême est du pays.

« Ce corps a été créé, dit-il, pour combattre le terrorisme, nous l’avons combattu pendant 17 ans aux cotés de trois corps : la police, la gendarmerie et l’armée. Nous avons dit au président de l’Assemblée nationale que nous voulions 5 millions de dinars d’indemnités (l’équivalent d’environ 45 000 euros). Pourquoi, nous a-t-il dit ? Y a-t-il d’autres corps qui ont eu une telle indemnité ? Nous disons, oui, d’autres corps ont eu des primes et des avantages, et, nous nous n’avons eu que notre salaire ».

Ces gardes communaux, comme ne veulent pas de ce redéploiement annoncé en décembre dernier par le ministre de l’Intérieur. C’est le cas d’Abed venu du centre du pays :« Le ministre déclare qu’il y a un redéploiement. Nous ne l’acceptons pas du tout. Nous demandons à partir avec une demi retraite comme les militaires et que l’on nous verse des indemnités. ». Comme d’autres gardes communaux, Abed est amer : « Nous avons servi pendant le terrorisme. L’Etat nous a trouvé. En fin de compte, on a été trahi, tra...hi. »

Finalement, dans la soirée, ils se sont dispersés après avoir obtenu des autorités la mise en place d'une commission chargée d’étudier la prise en charges de leurs revendications.


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