La production prévisionnelle de la fraise à Jijel cette année devrait atteindre les 195.000 qx, selon les services de l’agriculture à l’occasion de la tenue récemment à la place de la République à Jijel, de la fête dédiée à ce fruit rouge.
Cela s’explique par la progression constante des superficies cultivées depuis une vingtaine d’années, puisqu’on est passé de 4 hectares pour 1.200 qx de produits en 2002 à 181.409 qx sur une superficie de 443,29 ha.
Pour cette année, la superficie devrait atteindre les 474 ha dont 197,44 ha sous serre et 276,44 ha sous tunnel.
Mais la plus frappante remarque qui s’imposait lors de cette fête est sans conteste l’absence d’arômes dans les airs en dépit du fait que de grandes quantités de fraises étaient exposées. Ce qui fera dire à un connaisseur rencontré sur les lieux: «Une seule caisse de la fraise locale aurait parfumé tout cet espace.»
Yacine Zedam, le SG de la Chambre de l’agriculture, co-organisatrice avec les services agricoles de cette manifestation, nous dira que cette culture «prend de plus en plus d’ampleur avec 19 variétés qui sont toutes importées».
Questionné sur la fraise locale, délicieuse, sucrée et aromatisée bien qu’elle ne paie pas de mine et qui était cultivée à Belghimouz (El Ancer) et Ouled Bounar (Jijel), notre interlocuteur nous dira que le problème est lié à sa rentabilité, contrairement à ceux qui font l’intensif sous les tunnels et les serres. En 2002, ajoutera-t-il, le rendement se situait entre 400 à 600 grammes par plant; maintenant, il a grimpé à 800 g par plant. Mais, tempérera-t-il, avec la vertigineuse hausse des coûts des intrants de production, sans le kilogramme par plant, à l’avenir l’agriculteur ne va pas s’en sortir.
Outre la CNAC et la BADR, des partenaires dans le domaine financier, qui étaient parmi les exposants, une cinquantaine d’agriculteurs et 28 artisans pâtissiers ont présenté leurs productions ou leurs gâteaux à base de fraises, tout en participant au concours qui déterminera le meilleur exposant dans chaque catégorie.
Seulement, regrettera-t-il, cette année l’écoulement de la production a connu quelques problèmes à cause de la pandémie de la Covid-19. Avec près de 80% de la production habituellement orientée vers les autres wilayas, cette fois-ci, on veut booster la consommation locale notamment dans les pâtisseries.
Au niveau des 842 exploitations, la filière de la fraise emploie, selon les données des services agricoles, 1.900 personnes permanentes et génère 3.260 emplois saisonniers.
En 2020, les plus grandes superficies étaient détenues par la commune de Sidi Abdelaziz (23,69%) suivie par Oued Adjoul (16,24%), Djemaa Beni Hbibi (13,76%), Emir Abdelakder (13,54%) El Ancer (11,28%).
Photo ajoutée par Akar Qacentina pour illustration de l'article
Fodil S.
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Posté Le : 14/04/2021
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Fodil S.
Source : elwatan.com du lundi 12 avril 2021