Algérie - CULTURE DE L’OLIVIER AU SUD DU PAYS: Les agriculteurs de M’sila, de Djelfa et de Laghouat s’invitent aux huileries de Sétif

Cela fait plusieurs jours que des agriculteurs ayant investi et mis le paquet dans la culture de l’olivier au niveau des wilayas du sud du pays, notamment à Djelfa, à Biskra et à Laghoaut, ont recours aux huileries du nord de la wilaya de Sétif.

C’est ce qui a a été confirmé par un propriétaire d’une grande huilerie à Hammam Guergour, qui a aussi indiqué que, contrairement à l’année passée où l’huilerie a tourné à 100% de ses capacités en travaillant 24h/24h, le rendement de cette année est faible.

“Pour cette année, les premières estimations indiquent un faible rendement. L’opération qui a commencé à la fin du mois de novembre passé ne présage pas un bon rendement. Jusqu’à ce jour, nous ne sommes qu’à 30% de nos capacités”, soutient Bilel Maarig, gestionnaire de l’huilerie.

Par ailleurs, M. Maarig, qui a déploré le faible rendement, à l’instar d’autres régions du pays, a indiqué que l’absence d’huileries au niveau des wilayas du sud du pays a encouragé le recours aux huileries du Nord.

Selon lui, le soutien accordé par l’État aux investisseurs dans cette filière a encouragé les agriculteurs de la région du sud du pays à investir dans ce créneau. Ces derniers commencent en effet à récolter le fruit de ce qu’ils ont planté il y a cinq ou six ans.

“Les arbres produisent de bons rendements après leur 5e ou 6e année. Cela veut dire que si un cultivateur choisit et plante de jeunes oliviers de 2 ou 3 ans, alors il pourra s’attendre à un bon rendement environ 2 à 4 ans après la mise en place de son oliveraie”, explique un agriculteur.

Mieux encore, selon le spécialiste, la qualité de l’huile est très bonne et présage un avenir radieux de l’olivier dans cette région. Reste à investir dans l’installation d’huileries dans le Sud pour rapprocher davantage ces dernières des oliveraies afin de diminuer le coût de revient de l’huile d’olive, le rendre compétitif et, du coup, encourager son exportation.


FAOUZI SENOUSSAOUI