Algérie (Constantine) - Stade de football Chahid-Hamlaoui / État de la pelouse: une véritable prouesse

Vouloir, c’est pouvoir dit-on. Et réussir à préserver le gazon naturel du stade Chahid-Hamlaoui durant l’extrême canicule vécue durant cet été, où le thermomètre n’a été à aucun moment clément, ne relève en rien du hasard.

En d’autre termes, s’en tirer à moindre frais, suppose que des actions entreprises ici et là et qui sont l’œuvre d’un certain génie humain méritent, au passage, d’être signalées et qu’on pourrait même qualifier de véritable prouesse de nos jours. Le cas contraire par contre aura été étonnant ailleurs…

Bien plus, le satisfecit exprimé tout récemment lors de la visite technique effectuée par la commission conjointe FAF-CAF, en est la preuve par trois pour savoir un peu plus sur une telle réussite et les efforts déployés pour parvenir aux résultats escomptés. Aussi pragmatiques que bénéfiques, nous nous sommes approchés de Boubekeur Benkara, directeur de l’OPOW «stade Chahid-Hamlaoui» pour savoir non seulement le secret, mais beaucoup plus le pourquoi de cet éclat donné à la pelouse.

«C’est clair comme l’eau de roche», déclare-t-il, «notre feuille de route consiste au départ à sa mise en application dès le mois de mai avec à l’appui le strict respect des méthodes techniques à mettre en pratique. Aussi, le plus important dans ce genre de travail c’est surtout un suivi rigoureux, sans la moindre faille». «S’en suivra, ajoute-t-il, une mobilisation permanente des équipes chargées, nuit et jour, de l’opération d’entretien et d’irrigation, afin d’éviter la mort subite de l’herbe vivante».

Enfin, dans un autre registre concernant la rencontre prévue samedi prochain comptant pour la deuxième manche du deuxième tour préliminaire de la Coupe de la CAF qui oppose le CS Constantine au club ghanéen Nsoatreman, toutes les conditions ont été réunies pour faire de cet évènement une véritable fête du football sur le Vieux rocher aux couleurs africaines.

Il serait juste de rappeler que le stade Chahid-Hamlaoui et Constantine ont eu dans le passé une extraordinaire histoire d’amour et de passion avec l’équipe nationale. Souvenons-nous de l’année 1981 durant l'automne. L'Algérie du football vivait un rêve géant. Elle était dans un scénario fantastique. Grâce à une génération hyperdouée, les Verts sont à un souffle héroïque du wagon providentiel qui mène à la phase finale de la Coupe du monde jouée en Espagne pendant l’été 1982.

Constantine et son stade mythique du 17 juin, aujourd'hui Chahid-Hamlaoui, furent le théâtre de cette aventure qui fera date dans la jeune histoire du football algérien. Les responsables algériens eurent l'intuition miraculeuse de programmer les matchs éliminatoires de I’EN à Constantine parce que le public constantinois a un art consommé de l'accueil et une fantastique disponibilité pour porter à bras le corps l'équipe algérienne.

Cette intuition ne fut pas démentie car les résultats vont être à la hauteur des attentes. L'Algérie va construire sa légende mondiale naissante à partir de Constantine. Ce sont les Soudanais avant les Nigérians qui goûteront à l'amertume de la défaite en terre constantinoise. Nigeria, la «Big Team», devait affronter les Algériens pour une place en Espagne.

Du coup, c'est le stade de Constantine qui explose après deux traits de génie signés Belloumi et Madjer. Deux buts en or qui terrasseront les Green Eagles. L'Algérie rejoint pour la première fois de son histoire le Mondial à partir de Constantine. «Public en or, succès en or», écrit la légende. Une date marquante dans la mémoire sportive de l'Algérie. Constantine a été dans la trajectoire de l'histoire. Ça s'appelle du talent lorsqu'on fait cela depuis des milliers d'années.





Photo: Le stade de football Chahid-Hamlaoui (Constantine/Algérie)

Abdelhak Mebarki