Ce projet ambitieux lancé au mois de mars dernier s’étend sur une superficie de plus de 2.000 m2 , dont 1.986 m2 bâtis dans un endroit stratégique de la ville.
Au cœur de la ville millénaire, un projet d’envergure prend forme.
Il s’agit de la Maison de l’artisanat. Située à la rue Nasri Said, sous le rocher emblématique et à proximité du pont d’El Kantara et de la direction régionale de la Société nationale du transport ferroviaire(SNTF), au centre-ville de Constantine, cette opération ambitieuse lancée au mois de mars dernier s’étend sur plus de 2.000 m², dont 1.986 m² bâtis.
Sa concrétisation, prévue pour l’été 2024, s’inscrit dans une stratégie globale de redynamisation économique du Vieux Rocher, un joyau patrimonial algérien.
«Ce projet entre dans le cadre de la stratégie de la wilaya pour récupérer ce que nous appelons les actifs résiduels abandonnés appartenant aux Domaines. Il s’agit en réalité des hangars que le wali de Constantine les a octroyés à la DAL, qui est le maître de l’ouvrage, pour les exploiter dans ce sens», a déclaré Nacer Zougari directeur de l’administration locale de Constantine (DAL).
Effectivement sur place, les hangars démolis seront remplacés par une structure respectueuse de l’environnement et du caractère historique du site. Plus qu’un simple espace commercial, cette infrastructure sera dédiée à la préservation et à la promotion des savoir-faire artisanaux de Constantine.
Elle répond à une demande croissante des artisans locaux, désireux d’avoir des points de vente et de production adéquats. D’ailleurs, l’implantation stratégique de la Maison de l’artisanat, à la jonction des deux rives de la ville et à proximité de sites touristiques tels que les ponts, le Monument aux morts, la gare ferroviaire et la vieille ville vise à stimuler l’activité économique et à attirer un flux croissant de visiteurs.
- Un carrefour incontournable
L’objectif est de faire de cet espace un carrefour incontournable pour les amateurs d’artisanat et de patrimoine.
Cette initiative, souligne M. Zougari, s’inspire des pratiques exemplaires des grandes destinations touristiques, où ces espaces contribuent à la promotion des cultures locales. Ça sera un catalyseur de dynamisme économique et touristique, voire une lueur d’espoir pour le Vieux Rocher.
Ce projet, ayant bénéficié d’un budget d’environ 40 milliards de centimes, devrait être réceptionné à la fin de juillet ou début d’août prochain. Il s’affirmera sans doute comme une bouée de sauvetage pour le centre-ville qui s’est transformé en lieux fantômes particulièrement durant l’hiver. Malheureusement, les quartiers historiques de la vieille ville sont actuellement en proie à une désertification progressive.
«La fermeture précoce des commerces et l’absence d’activités nocturnes ont transformé le centre-ville en une ville fantôme», déplore un habitant, qui lance un appel à l’action afin de revitaliser l’activité économique dans la ville à l’instar des villes d’El Khroub et d’Ali Mendjeli.
La concrétisation de la maison de l’artisanat doit être un début dans ce processus. La réhabilitation des infrastructures commerciales abandonnées, à l’instar du Monoprix devenu une grande décharge en plein centre-ville et le Globe, demeure une nécessité impérieuse pour redonner vie à ce cœur historique. Surtout que de nombreux commerçants ont fui la ville de Constantine à la quête des clients, laissant la place à l’informel.
Photo: Le projet a bénéficié d’un budget de 40 milliards de centimes. D. R.
Yousra Salem
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Posté Le : 06/05/2024
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Yousra Salem
Source : lesoirdalgerie.com du dimanche 5 Mai 2024