Algérie - CONSÉQUENCE DE LA SÉCHERESSE SÉVISSANT À MÉDÉA: Échouage de martinets noirs

La Conservation des forêts de Médéa a reçu des messages de ses circonscriptions dans la région steppique de Chellalet El-Adhaoura et d’Aïn Boucif, 100 km au sud-est de la wilaya, faisant état de la découverte d’oiseaux gisant sur le sol, appartenant à l’espèce appelée martinet noir. Après déplacement des cadres du secteur et expertise sur l’apparition du phénomène ayant été à l’origine des chutes de cette espèce sur le sol, il a été procédé le lundi 5 juillet au lâcher des individus récupérés sur les hauteurs d’une montagne dans une zone forestière de la région d’habitat de l’oiseau.

Selon les indications fournies par Mlle Dehilis Khadidja, cheffe du bureau des espèces protégées, de la chasse et des activités cynégétiques à la Conservation des forêts de Médéa, le phénomène d’échouage du martinet noir dans la zone des Hauts-Plateaux serait dû à la forte hausse des températures qui a sévi durant ces derniers jours, ayant asséché les sources et les points d’eau et assommé cette espèce d’oiseau qui vit dans les airs.

“Le martinet noir (Apus apus) ressemble aux hirondelles de la région mais il en diffère par ses ailes plus longues et en forme de faux, sa queue moins longue, son plumage très sombre et son cou blanchâtre. Il construit son nid dans les trous de murs dans les villes, dans les falaises et les troncs d’arbres. C’est un oiseau insectivore qui passe la majeure partie de sa vie en vol et ne se pose que pour nicher et couver ses œufs. C’est dans les airs qu’il dort, mange et même s’accouple”, a expliqué la même responsable.

Pour lutter contre l’assèchement des sources et des cours d’eau, la Conservation des forêts a réalisé, en collaboration avec la fédération des chasseurs de la wilaya, plusieurs opérations de création de points d’eau à l’effet de permettre à la faune de s’abreuver et de trouver l’eau nécessaire pour les interventions en cas de départ du feu de forêt et de récolte.

Dans le cadre de ses efforts relatifs à la préservation de la nature, la protection de la biodiversité, une dizaine de points d’eau ont été créés dans divers endroits localisés dans les massifs forestiers de Boucherahil et de Berrouaghia, un nombre de points d’eau qui sera renforcé par la réalisation d’autres sources destinées à l’abreuvement de la faune sauvage et l’intervention contre les feux de forêt, a encore précisé la cheffe de bureau.


Photo: © D.R

M. EL BEY