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Algérie-Canada: un accord de partenariat pour la réalisation d’un projet pilote de gestion intégrée des déchets



Algérie-Canada: un accord de partenariat pour la réalisation d’un projet pilote de gestion intégrée des déchets
ALGER – L’Agence nationale des déchets (AND) et l’entreprise publique Sopte, filiale du groupe Divindus, ont signé mercredi à Alger un protocole d’accord de partenariat avec un groupement d’entreprises canadiennes
(Sherbrooke OEM/LID/GGL) pour la réalisation d’un projet pilote portant sur la gestion intégrée des déchets ménagers et assimilés à faible émission de gaz à effet de serre (GES).
L’accord a été paraphé par le directeur général de l’AND, Mohamed Karim Ouamane, le P-dg du groupe Divindus, Fourat Mahdjoub, le président de Sherbrooke OEM, Alain Brasseur, le président de Global green links (GGL), Smail Ouicher, le président de Lakson international développement (LID), Mohammed Lakhmiri, en présence de la ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fatima Zahra Zerouati et du secrétaire général du ministère de l’Industrie et des mines, Khireddine Medjoubi ainsi que l’ambassadrice du Canada en Algérie, Patricia McCullagh.
Ce projet vise à valoriser les déchets ménagers et fiente de volaille et permettra de produire et de commercialiser des fertilisants organiques, de l’électricité (pour les besoins énergétiques locaux) et de la matière première non organique récupérée à partir du tri.
Les unités de production seront implantées dans les wilayas de Constantine et de Sétif, alors que les unités de commercialisation sont prévues à El Oued et Biskra.
Plus de 500 tonnes/jour de déchets ménagers et assimilés et 100 tonnes/jour de fientes de volailles seront traités à travers une technologie récente brevetée d’origine canadienne.
D’un montant de 35 millions d’euros (70% pour la partie algérienne et 30% pour la partie canadienne), ce projet sera réalisé à partir de 2019, sur une durée de 18 à 24 mois.
Le pacte d’actionnaire devrait être finalisé durant le troisième trimestre 2018 tandis que le dossier création de la jointe venture sera présenté devant le Conseil des participations de l’Etat (CPE) pour examen et validation durant le quatrième trimestre 2018.
Lors de la cérémonie de signature, Mme. Zerouati a noté que ce protocole d’accord s’inscrivait dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale de gestion intégrée des déchets en tant que gisement de matière première recyclable et valorisable, constituant “un levier fort de relance de la croissance économique nationale et un terreau fertile pour les Partenariats publics-privés (PPP)”.
Selon la ministre, cet investissement qui sera généralisé progressivement sur toutes les wilayas du pays, contribue également à l’accélération du processus de la transition économique et énergétique, à l’atténuation des impacts négatifs de la dégradation de l’environnement sur les différents milieux récepteurs et à l’amélioration du cadre de vie du citoyen.
Ce projet écologique permettra aussi de réduire les besoins en foncier destinés à l’enfouissement technique de 75% et de diminuer les charges de gestion des déchets, a-t-elle souligné.
“L’industrie, les finances, le commerce et l’agriculture entre autres, devront bénéficier de larges impacts positifs que générera ce projet commun qui vise à développer de nouvelles activités à forte valeur ajoutée et à participer à l’amélioration de l’environnement”, avance Mme Zerouati.
Outre la création de la richesse et de l’emploi, ce partenariat intersectoriel contribuera à la réduction de la facture d’importation des engrais chimiques qui se chiffre à quelque 300 millions de dollars par an et permettra de disposer, pour le secteur agricole, de fertilisants organiques de qualité garantissant une gestion durable et assurant une rentabilité optimale tout en préservant la nappe phréatique.
Le secrétaire général du ministère de l’Industrie et des mines a estimé de son coté que ce genre de projet permettra de passer du concept “déchet” qui constitue un fardeau financier et environnemental, vers le concept “ressource” représentant une richesse économique à haute valeur ajoutée.
Selon les explications des experts présents à la cérémonie de signature, la gestion des déchets reste une activité négligée en Algérie qui enregistre un manque à gagner dans ce domaine de près de 120 milliards de dinars annuellement.



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