«L’abondance ne doit pas susciter le gaspillage. Agissons tous ensemble contre les comportements nuisibles à la société et à l’économie nationale».
Votre mobile a, sans doute, été destinataire, la veille du mois sacré de Ramadhan, de ce texto émanant du ministère de l’Agriculture et du Développement rural.
Le département du Dr Benaissa œuvre en effet à sensibiliser les populations sur le phénomène du gaspillage alimentaire qui prend de l’ampleur d’année en année et veut s’impliquer dans la campagne de sensibilisation, à l’instar d’ailleurs de beaucoup d’organismes et d’organisations de la société civile.
Parmi lesquels figure l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) qui a fait état récemment, se référant à des études, que les Algériens gaspillent durant le mois de Ramadhan la bagatelle de cinq milliards de dinars.
Rien que ça !
La nourriture est donc abondante et les foyers cuisinent sans modération pour qu’enfin, elle prend la direction des poubelles.
Les dépenses pour s’offrir les produits alimentaires se multiplient et ne connaissent pas de limite. C’est ce qu’on appelle une absence de culture de consommation.
«C’est devenu une tradition chez nous. Et dire que l’islam insiste beaucoup sur la nécessité d’éviter le gaspillage mais allez expliquer ça et prêcher la bonne parole. Tout le, monde vous donne raison mais au final, c’est tout le monde qui, le soir venu, jette le pain, kalbellouz, zlabiya et autres plats», déplorent la majorité des citoyens que nous avons interrogés sur la question.
Et beaucoup d’entre eux concèdent qu’ils perdent tout contrôle lors de Ramadhan.
«Ça m’arrive d’acheter sans compter mais après la rupture du jeûne, je consomme à peine un dixième de ces produits», reconnait Khaled.
L’enquête de l’UGCAA a révélé que les familles aisées sont à l’origine de 70 % de gaspillage au niveau des ménages. Ce qui n’est pas une surprise car cela, va de soi.
«Si vous n’avez pas beaucoup d’argent, naturellement, vous faites attention à ce que vous achetez et vous calculez au centime prés, ce qui n’est pas le cas pour les familles aisées», nous explique un commerçant qui en sait quelque chose sur le gaspillage.
La sensibilisation cible plusieurs catégories de personnes mais les initiateurs de cette action visent essentiellement les foyers eu égard à leur importance, le but étant de réduire les tonnes de produits perdus chaque année au cours du mois sacré.
D’autant plus qu’on s’attend, selon l’UGCAA, à une consommation accrue des produits alimentaires.
1,4 milliard de baguettes de pain, 10 millions de quintaux de légumes, 40.000 tonnes de viande rouge, 30.000 tonnes de viande blanche et 150 millions de litres de lait devraient être consommés durant le mois de carême.
SAM
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Posté Le : 11/07/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: D.R ; texte: SAM
Source : elmoudjahid.com du jeudi 11 juillet 2013