Algérie

Algérie - Burkina Faso : beaucoup de carences dans l'opération de vente des billets


Algérie - Burkina Faso : beaucoup de carences dans l'opération de vente des billets
L'anarchie et la mauvaise organisation ont caractérisé une nouvelle fois l'opération de vente des tickets d'entrée au stade pour assister aux matches de la sélection algérienne de football, cette fois-ci samedi à Blida en vue de la rencontre des Verts face au Burkina Faso, mardi en barrage retour qualificatif au Mondial-2014.Les forces de l'ordre présentes en force pour assurer la bonne organisation n'ont pu contenir les milliers d'inconditionnels de l'équipe nationale mais aussi les "maquignons" qui ont formé une véritable marée humaine devant les guichets du stade Mustapha-Tchaker à Blida au petit matin pour obtenir le fameux sésame.
Ils sont venus de partout : Sidi Bel-Abbès, Médéa, Alger, Sétif, Biskra et d'autres wilayas du pays, certains ayant même passé la nuit devant le stade pour s'assurer d'une place devant les guichets.
Mais grande fut leur surprise quand, selon plusieurs supporters, deux guichets seulement ont été ouverts à partir du 9h00 du matin, contre les 10 annoncés par le directeur de la jeunesse et des sports de la wilaya de Blida, Ziane Bouziane.
Les fans des équipiers de Sofiane Feghouli n'ont pas apprécié aussi la fermeture des guichets à 15h00, eux qui attendaient pendant des heures et des heures sous une pluie battante et un froid glacial.
"Comment se fait-il que la direction du stade ouvre seulement deux guichets, alors qu'un nombre impressionnant de jeunes sont venus acheter des billets ' On attendait ici depuis 3 heures du matin et quand on était à deux pas des guichets, la direction a décidé de suspendre l'opération de vente des tickets. C'est inadmissible !", a pesté un groupe de jeunes venus de Sidi Bel-Abbès, sur un ton de déception.
Ils ont alors perdu leur sang-froid et des centaines d'entre eux s'en sont pris aux forces de l'ordre avec des jets de pierres, ce qui a fait réagir les policiers qui ont éprouvé beaucoup de peine à maîtriser la situation.
Un climat électrique qui a mené à des affrontements où plus de 50 blessés ont été enregistrés au sein des supporters et dans les rangs des forces de sécurité qui tentaient de disperser une foule immense agglutinée devant les guichets ou faisant la queue.
Des billets écoulés en un laps de temps "record"
Les mêmes scènes donc qui avaient marqué la vente de billets pour le match amical Algérie - Serbie de mars 2010 au stade du 5-juillet (Alger) ou encore des autres rencontres des "Verts" qui ont choisi de jouer à Blida et son stade d'une capacité d'à peine 35.000 places pour la qualité de sa pelouse, oubliant les commodités nécessaires aux supporters.
Autre grief retenu contre les autorités sportives de Blida, celui d'avoir annoncé une durée de deux jours (samedi et dimanche) pour la vente des billets mais qui a finalement rétréci à quelques heures, créant un vent de panique chez les supporters et revendeurs, selon les observateurs.
Au moment où des émeutes éclataient entre supporters et policiers, des jeunes proposaient des billets à des prix entre 2.500, 3.000 et même 4.000 dinars, après s'être appropriés cinq tickets chacun, le seuil maximal décidé par la direction du stade.
Dimanche, M. Bouziane a annoncé la fin, quelques heures seulement après son début, de l'opération de vente de la totalité des tickets, épuisés en un "temps record", ajoutant que la vente n'a pas été suspendue "volontairement", mais en "raison de l'écoulement de tous les billets", au moment où plusieurs supporters accusent les autorités d'avoir vendu des tickets "sous la table".
Pour atténuer un tant soit peu la pression sur le stade Mustapha-Tchaker, plusieurs wilayas, dont Blida, ont décidé d'installer des écrans géants afin de permettre aux fans des Verts de suivre la rencontre en groupes.
A l'heure où les tickets d'entrée aux stades se vendent sur internet dans pratiquement tout le monde, les autorités concernées doivent sérieusement se pencher sur le dossier de la billetterie en Algérie pour trouver des solutions et éviter ainsi que des incidents comme ceux de samedi ne se répètent.
A commencer par mardi, jour de l'explication algéro-burkinabè, afin d'assurer une bonne organisation et fluidité devant l'entrée de Mustapha-Tchaker.
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