Le Holding Sonelgaz compte faire de la société de production d'électricité (SPE), une grande entreprise chargée de la gestion du réseau électrique, isolé, du sud. Elle va « probablement absorber » la société New Energy Algeria (Neal), a annoncé Noureddine Boutarfa. Le PDG de Sonelgaz souhaite une hausse de 50% des tarifs de l'électricité pour aller vers l'équilibre.
Il confirme ainsi que le sort de la Neal est scellé. Invité aujourd'hui, au Forum du journal Liberté, le PDG de Sonelgaz a énuméré quelques handicaps de la Neal qui la rendraient non viable. L'entreprise Neal « n'a pas d'actifs » et « ne dispose pas d'expérience » dans le renouvelable, a-t-il indiqué. La Neal, pour rappel, est une société commune de Sonatrach, Sonelgaz et du groupe privé Sim. Elle est spécialisée dans le développement des énergies renouvelables. Elle détient des actions dans SPP1, la société chargée de l'exploitation de la centrale hybride de Hassi R'mel. Le sort de la Neal a été ainsi évoqué par Boutarfa au détour de questions sur les sur les perspectives des énergies renouvelables en Algérie et sur le projet Desertec. Sur Desertec, Nordine Bouterfa, a souligné que le solaire doit se superposer à ce qui existe déjà, au conventionnel. Il a relevé que la conception du projet Desertec a changé. Au départ, les allemands voulaient que quinze pour cent de l'électricité produite soit transférée au Nord, dans les pays d'Europe et le reste consommé localement. C'est une approche pragmatique pour les partenaires allemands, elle ne l'est pas tout à fait pour la Sonelgaz, a souligné Boutarfa. Sonelgaz, a-t-il indiqué, a toutefois réussi à convaincre ses partenaires pour inverser les proportions de consommations d'énergie : quatre-vingt pour cent de l'électricité seront destinés à l'exportation, vingt pour cent consommés localement. Boutarfa a expliqué que Desertec est projeté sur l'horizon 2050, et que cela n'est pas fortuit. Selon lui, à cette échéance, l'industrie et la technologie arriveront à maturation et les prix de l'électricité issue du renouvelable convergeront vers les tarifs de l'électricité classique. Le PDG de Sonelgaz est revenu sur la question des tarifs d'électricité en indiquant, sans fixer de calendrier précis, que les prix pratiqués par Sonelgaz vont changer. Pour lui, il faut aller vers une hausse de « cinquante pour cent », si on veut ramener les choses à l'équilibre et faire des économies d'énergie. Sonelgaz fait face à des pics de consommation d'énergie de 10.000 mégawatt, la surconsommation d'énergie tournait autour de 8800 mégawatts en 2011. Pour Nourredine Boutarfa une nouvelle Algérie est en train de se construire et il lui faut un nouveau plan d'électrification. Son coût est astronomique : 18 milliards d'euros.
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Posté Le : 06/08/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hamid Belarbi
Source : www.maghrebemergent.info