Algérie - Boumerdès: On dévaste la montagne, on pollue les plages, on construit illicitement…

De merveilleux sites touristiques comme le massif de Bouzegza (Adrar Azegzaw=montagne bleue) que traverse l’autoroute Est-Ouest et situé à moins de 50 km de la capitale, ou celui de Djerrah dans la commune de Ammal en amont des gorges de Ammal (ex-Palestro), sont livrés aux massacres que commettent chaque jour les exploitants de carrières d’extraction de gravier.

A Bouzegza, symbole de la résistance des Algériens contre le colonialisme et espace naturel où subsistent des écosystèmes faits de faune et d’habitats pour certains animaux endémiques comme le singe Magot, plus de 14 carrières détruisent la majestueuse montagne. Les permis d’exploitation ont été délivrés dans l’opacité la plus totale par Chakib Khelil, lorsqu’il régnait en maître sur le ministère de l’Énergie et des Mines.

À Djerrah, c’est grâce à la protestation des jeunes que cette montagne, un autre exemple de sacrifice des Algériens contre l’armada de l’armée française et les hordes a pu être sautée.

À Cap-Djinet, c’est également la population qui a fait fermer une carrière qui allait défigurer complètement un site touristique. Malheureusement, la faiblesse et la complicité des élus communaux de Cap-Djinet, ses 7 merveilleuses plages, son port de plaisance et de pêche, ses terrains d’investissements (ZET), sont livrés aux constructions illicites qui se comptent par centaines.

C’est un véritable crime économique qui est vécu. On ne le dira jamais assez: avec ses opportunités de créations de richesses dans les secteurs de l’agriculture, la pêche et surtout le tourisme balnéaire et de montagne, cette municipalité n’aurait pas besoin des subventions de l’État pour sa gestion ou payer les salaires de ses agents. Au contraire, c’est elle qui enrichira l’État par le biais de la fiscalité. C’est aussi un moyen de développement durable qui est dilapidé.

Toutes les autorités sont d’une manière ou d’une autre complices.



L. Abachi