Les pouvoirs publics qui accordent une grande importance au recensement général de l’agriculture ou RGA, vu son importance à l'heure actuelle dans la maîtrise des données pour mieux appréhender l'avenir dans ce secteur devenu une question de souveraineté nationale avec l’autosuffisance alimentaire, entendent bien réussir cette opération. Pour ce faire, tous les moyens logistiques et humains ont été mis en place avec des dizaines de séances de formation des agents de recensement et autres contrôleurs, à travers les wilayas du pays.
Ce recensement général qui débutera officiellement le 19 mai prochain et se poursuivra pendant deux mois, jusqu’au 17 juillet 2024, devra permettre à l’État de «connaître les capacités nationales réelles dans le secteur agricole et identifier par là même, les besoins afin de prendre les bonnes décisions sur la base de données scientifiques exactes» comme l'avait déclaré le ministre de l’Agriculture lors des travaux de la 5e réunion de la Commission nationale du recensement général de l’agriculture tenue au mois de mars dernier.
Cette réunion est venue, rappelons-le après la décision du président de la République en juin 2023, pour une meilleure prise en charge du monde agricole avec une bonne maîtrise des données et leur numérisation. Suite à quoi, un décret exécutif n°291/23 du 14/08/2023 modifié le 15/11/2023, et l'installation de la commission centrale, a été promulgué. Immédiatement après, au niveau local, il a été procédé à l’installation de la commission de wilaya chargée du suivi de l’opération de recensement RGA 2024 au niveau de la wilaya de Bouira, le 11/12/2023 et qui est présidée par le SG, représentant du wali.
Depuis, plusieurs réunions de coordination ont été tenues et la commission de wilaya a procédé à l’installation, au courant des mois de janvier et février, des commissions communales chargées de cette opération.
Pendant tous les mois précédant cette opération, des formations ont été menées pour les agents de recensement, ainsi que les contrôleurs et les superviseurs. Et pour mener à bien son travail, la wilaya, à travers la Direction des statistiques et celle du transport, a mis à disposition la carte de la wilaya avec toutes ces communes, ainsi que les véhicules de transport pour le déplacement de ces agents.
Sur la base de toutes ces données ainsi que celles existantes au niveau de la DSA et de la Chambre d’agriculture, qui détiennent la liste nominative des 21.295 EAC, qui devront servir comme liste de référence dans le recensement actuel, la commission a élaboré un plan de travail en divisant la wilaya et ses 45 communes en centaines de localités avec itinéraires.
- 115 agents de recensement mobilisés pour l’opération
Ainsi, pour cette opération qui débutera le 19 mai prochain, la commission de wilaya, composée de 2 superviseurs, 23 contrôleurs et 115 agents de recensement dont 83 agents sont des techniciens de la Direction des services agricoles et 32 autres appartiennent à la Direction de l’administration locale. Elle devra sillonner la wilaya et visiter au total 794 localités à travers les 45 communes de la wilaya. Les agents de recensement devront sillonner toutes ces localités pendant une durée de deux mois, en parcourant 103 itinéraires préalablement établis sur la base des données évoquées plus haut.
Toutes ces explications ont été données ce lundi lors d’un point de presse organisée en marge d'une journée de formation des agents de recensement, tenue au niveau de l'Institut de formation professionnelle Mohamed Saiki de Bouira, par la directrice des services agricoles de la wilaya de Bouira, Mme Tira Adraa en présence du président de la Chambre d’agriculture, Omar Demmouche. Les deux responsables ont insisté sur l’importance de cette opération qui devra mettre un terme à l'anarchie qui règne dans le secteur, et permettre aux véritables agriculteurs , une fois toutes les données concernant le patrimoine agricole de chacun des agriculteurs, arrêtées et connues, de bénéficier réellement des aides et autres subventions de l’État.
«Ce recensement devra servir de document officiel que chaque agriculteur doit avoir afin de bénéficier de toutes les aides de l’État», dira le président, Omar Demmouche qui cite le cas de l'aliment de bétail qui était servi d’une manière anarchique, en se retrouvant souvent sur le marché car n'ayant jamais profité aux véritables éleveurs.
«Grâce à la carte de recensement du cheptel lancée déjà par le ministère, l'aliment de bétail profite actuellement aux vrais éleveurs» dira enfin Omar Demmouche, qui espère que ce recensement général servira de même les vrais agriculteurs, chacun dans sa filière et fera de l’agriculture un atout de développement durable et une relance économique du pays, autre que les hydrocarbures.
Pour sa part, Mme Tira Adraa qui a tenu à remercier le wali pour tous les moyens mis à la disposition de la commission RGA, dira que « les agents de recensement de cette commission qui sont des techniciens de l’agriculture, poussent à l’optimisme quant à la réussite de cette opération».
Yazid Yahiaoui
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Posté Le : 10/05/2024
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Yazid Yahiaoui
Source : lesoirdalgerie.com du jeudi 9 Mai 2024