À l’instar des autres régions du pays, dans la wilaya de Bouira, le spectre de la sécheresse plane et les premiers à en pâtir, sont incontestablement les céréaliculteurs.
Des dizaines de milliers d’hectares de surfaces emblavées à travers les plaines et plateaux des Aribs, d’El Hachimia, de Bouira, El Esnam et Bechloul et M’chedallah, et même Haizer, sont actuellement en plein stress hydrique à cause du manque considérable de pluviométrie.
Cette situation vécue avec résignation d’abord dans les régions de Aïn Bessem et Bir Ghbalou, à cause du manque d’eau au niveau du barrage d’Oued Lekehal qui alimente le périmètre irrigué situé entre ces deux communes; ensuite au niveau d’El Hachimia, dont les milliers d’hectares emblavés annuellement se basent exclusivement sur les eaux de pluie.
Cependant, la situation est différente pour la commune d’El Esnam dont le plateau qui s’étale sur plus de 2.000 hectares est irrigué à partir du barrage Tilesdit. Un barrage qui reste parmi les rares dans la région Centre à avoir pour le moment un volume d’eau assez appréciable, avec 44 millions m3.
Récemment, ce périmètre a bénéficié d’un volume de 4 millions m3 pour l’irrigation d’appoint et destiné selon le DRE que nous avons contacté par téléphone, à tout le périmètre et pour tous types de cultures; céréalières ou maraîchères.
Or, selon les céréaliculteurs que nous avons rencontrés hier sur place au niveau du plateau, les quantités d’eau dégagées pour l’irrigation d’appoint ne sont pas bien réparties par les responsables de l’Onid qui gèrent le périmètre irrigué. Pire, selon eux, l’irrigation d’appoint pour leurs cultures céréalières, surtout ceux qui se sont lancés dans la semence, devait être entamée depuis le mois de janvier dernier, pas au mois de mars. Très remontés, ces céréaliculteurs qui avancent un taux de 75% de surfaces emblavées et situées hors périmètre, qui sont réformées, interpellent carrément les hautes autorités du pays pour déclarer la wilaya de Bouira, zone sinistrée.
Selon eux, même si la pluie revient dans les prochains jours ou semaines, les surfaces emblavées qui n’ont pas bénéficié d’irrigation d’appoint, sont totalement fanées.
Restent les surfaces au niveau de ce plateau d’El Esnam qui sont situées dans le périmètre irrigué; selon nos interlocuteurs, les responsables de l’Onid doivent offrir des quantités suffisantes d’eau pour sauver ces cultures. Selon eux, les céréales sont classées par l’État comme étant des produits stratégiques et par conséquent, les responsables de l’Onid devaient privilégier leur irrigation.
Cela étant, selon le DRE, les quantités dégagées, à savoir les 4 millions de m3 sont largement suffisants pour irriguer le périmètre d’El Esnam jusqu’à juin prochain et pour toutes les cultures. Il suffit juste une meilleure organisation et surtout une bonne coordination entre les agriculteurs de ce périmètre et les responsables de l’Onid.
Photo d'El Watan
Yazid Yahiaoui
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Posté Le : 13/04/2023
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Yazid Yahiaoui
Source : lesoirdalgerie.com publié le mercredi 12 avril 2023