Outre les potentialités qu’offre cette filière, la culture de l’olivier n’exige pas beaucoup de moyens, même si l’entrée en exploitation des oliviers prend quelques années.
Plusieurs régions de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj ont beaucoup investi dans le développement de la culture de l’olivier ces dernières années, a-t-on constaté.
À l’occasion de la Journée mondiale de l’olivier célébrée dans le monde entier le 26 novembre, un groupe de jeunes oléicoles ont lancé un appel pour des campagnes de sensibilisation dans le but de conscientiser et de mettre en avant l’importance de l’oléiculture comme un “agent de lutte contre le réchauffement climatique, la désertification, l’érosion”, puisqu’il “assure un bilan carbone positif, séquestre, durant son cycle de culture, plus de CO2 qu’il n’émet de gaz à effet de serre dans l’atmosphère dans le processus de production de l’huile d’olive vierge et extra-vierge”, note le Dr Hasna Boulkroune, chercheur à l’université Bachir-Ibrahimi de Bordj Bou Arréridj et dégustatrice internationale en huile d’olive. Sans compter que l’huile d’olive “est une source avérée de nutrition et de santé et un aliment essentiel de la diète de la région”.
“L’action de ses nombreuses propriétés thérapeutiques dans la prévention de certaines maladies est désormais largement reconnue”, a déclaré la scientifique.
Ce fruit, réputé pour sa saveur et sa valeur nutritive précieuse, est aussi un apport financier à moindre coût pour les agriculteurs de la wilaya.
“Touchés par la sécheresse, la solution, pour de nombreux céréaliers, c’est l’oléiculture. Cette dernière ne demande pas beaucoup d’eau et le rendement financier est plus important”, a expliqué Bachir, un paysan de la région d’El-Hammadia, au sud de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, qui s’est converti à ce genre de culture.
L’appel a, en outre, pour objectif d’œuvrer pour l’uniformisation des législations nationales en vue d’assurer un meilleur contrôle de la qualité des produits et la protection des consommateurs, ainsi que l’extension bien étudiée de la zone oléicole et la durabilité du secteur. L’accueil par la communauté locale de ces propositions est impressionnant.
Le Dr Mokhtar Guissous, un autre spécialiste de l’olivier et éminent chercheur dans le domaine oléicole, se rend sur plusieurs sites, vergers et huileries de la région pour expliquer, conseiller, aider les oléiculteurs qui ont énormément besoin de ces conseils et données scientifiques pour améliorer la production et la qualité du produit.
Malgré la grande surface et les capacités que possède l’Algérie, elle reste derrière plusieurs pays qui ont moins de terre et de moyens. L’expert a recommandé d’augmenter les surfaces des terres réservées à la filière, de choisir le type d’olivier et de respecter les nouvelles techniques scientifiques.
“Nous devons impérativement augmenter la production oléicole tout en respectant le défi qualitatif afin que notre pays devienne un pôle en la matière et pourra exporter plus des 1.125 tonnes de l’année précédente”, a-t-il ajouté, en rappelant qu’en Algérie le nombre d’hectares d’oliviers ne dépasse pas les 504 572 (?) – il est de seulement 56 523 04 (?) –, le nombre de moulins est de 2.051 pour une production en (2019-20) en huile extra-vierge de 96.720 tonnes, pour la saison 2021-21 il est de 147.000 tonnes.
L’huile d’olive algérienne peut se situer, incontestablement, en tête des produits agricoles destinés à l’exportation et rapporter plus de devises au pays.
“L’huile d’olive peut contribuer au développement économique et social durable de très nombreuses régions du pays et à la préservation des ressources naturelles”, concluent les deux chercheurs.
Photo: © D.R
Chabane BOUARISSA
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Posté Le : 02/12/2021
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Chabane BOUARISSA
Source : liberte-algerie.com du mercredi 1er décembre 2021