Algérie (Blida) - Assèchement de l’oued de la Chiffa

L’oued de la Chiffa, sur la route de Médéa, s’est complètement asséché. Contrairement à la même période de l’an dernier où des enfants barbotaient joyeusement dans les eaux frisquettes de cet oued. Cette année, il est complètement à sec.

Il ne reste que des galets de différents calibres, disséminés affreusement sur le long du lit de l’oued dont la couleur, d’un gris clair, fait d’emblée penser à l’aridité climatique et ses répercussions sur le psychique. Ceci témoigne du stress hydrique que vit le pays et où la pluviométrie n’a pas été très généreuse cette année. Si des citoyens continuent à aller aux gorges de la Chiffa, c’est pour profiter un tant soit peu de l’air frais qui se dégage des flancs montagneux densément boisés ou pour s’amuser avec les singes magots qui s’y trouvent en grand nombre. Même les chutes d’eau qui se déversaient des hauteurs de la montagne et rendaient le lieu agréable à la vue ont pratiquement toutes disparu. Il n’en reste que quelques rares filets qui continuent à tomber timidement en attendant les prochaines pluies.

Des gens en profitent pour remplir leurs jerricans tant cette eau est connue pour sa saveur et sa limpidité. Toutefois, le débit n’est plus ce qu’il était et il faut s’armer de patience pour avoir ce que l’on veut.

Au niveau du complexe touristique du Ruisseau des singes, c’est le même constat. Le bassin qui s’y trouve n’est plus rempli d’eau comme auparavant et les canards qui peuplaient le lieu sont moins nombreux. Les cascades qui faisaient la fierté du lieu ont disparu au grand dam des touristes qui se divertissaient rien que par la vue de ces énormes chutes d’eau.

Rien de cela aujourd’hui, et avec la nouvelle autoroute Blida-Médéa, beaucoup de gens évitent de prendre l’ancienne route pour ne pas voir ces images désolantes qui peuvent impacter leur bien-être et surtout leur santé mentale.

Il ne leur reste qu’à espérer une année pluvieuse et voir les lits des oueds se remplir pour le grand bonheur de tous.


Mohamed Belarbi