Algérie - Biskra

Algérie (Biskra) - Une ville en voie de réhabilitation



Algérie (Biskra) -  Une ville en voie de réhabilitation


De mémoire de Biskri, depuis l’indépendance et surtout depuis l’accession de Biskra au rang de wilaya en 1974, la reine des Ziban n’avait jamais eu pareil aspect. Elle avait perdu sa couronne pour cause de laisser-aller, de mauvaise gestion de la ville, d’un manque de civisme d’une ville envahie par des ruraux ayant hâte de se caser et qui procédaient à des constructions ayant plutôt tendance à «bidonviliser» la cité, excusez du néologisme!

Ce phénomène social ayant pris de plus en plus d’ampleur est devenu par la force des choses un problème chronique auquel tous les élus et responsables peinaient à trouver des solutions!

Biskra, véritable joyau lové dans une Oasis où il faisait bon de vivre, est tombée en désuétude. Les touristes ne se pressent plus pour la visiter, elle, la destination la plus attractive durant l’hiver et très appréciée pour son printemps éternel, dixit André Gide, le béton ayant gangréné une cité célèbre par ses couleurs ocres de torchis, une cité dont les atours font partie du passé que les nostalgiques persistent à vivre avec quelques souvenirs immortalisés sur des cartes postales.

Mais depuis deux ans, avec la nomination de Lakhdar Seddas, en qualité de wali, doucement mais sûrement, malgré quelques oppositions subjectives et des critiques émanant de personnes n’ayant rien à voir avec la ville si ce n’est le certificat de résidence, la ville commence à renaître de ses cendres.

Loin de dresser un bilan exhaustif de toutes les réalisations tous secteurs confondus, on peut parler aisément de la réhabilitation de pas moins de six jardins publics qui, de véritables taudis par le passé, ont redonné à la ville un look qui ferait envier bien des villes d’ailleurs. D’autres jardins sont en cours de réhabilitation avec des jets d’eau, des jeux de lumière aux couleurs vert, blanc et rouge qui attirent chaque soir venu des centaines de familles qui n’hésitent pas à partager via les réseaux sociaux de belles images ; des partages pleins de fierté mais surtout accompagnés de messages appelant au respect des espaces et au civisme.

Par ces opérations auxquelles il faut ajouter celles relatives à la restauration du bâti du patrimoine, le wali est en train de contribuer au traitement d’une santé mentale longuement perturbée par un laisser-aller et obligeant bon nombre de personnes à changer de lieu de résidence. Au rythme de l’enchaînement de ces actions, Biskra dans quelques mois seulement pourrait s’enorgueillir d’être une ville digne de ce nom pour peu que la citoyenneté soit de mise et que les services de la commune prennent les mesures qui s’imposent, car souvent c’est indispensable.



Abdelhamid Zekiri


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