Des spécialistes en techniques agricoles ont mis jeudi à Biskra l’accent sur les potentialités de produire un fertilisant naturel (compost), réalisé localement à partir des débris des palmiers, comme alternative aux fertilisants chimiques, dans la perspective d’une production durable et de qualité.
Dans une déclaration à l'APS, Wahiba Boukhelouf, ingénieur en chef à l’Institut technique de développement de l’agronomie saharienne (ITDAS) a fait savoir que des expériences ont été menées pour la production d’un fertilisant organique à partir des palmes de palmiers dattiers et des tiges des grappes, d'autant que certains agriculteurs redoutent le risque de l’utilisation de fertilisants chimiques sur la qualité de leurs dattes.
La production de ce fertilisant valorisera de grandes quantités de débris de palmiers dattiers jetés annuellement, a assuré Mme Boukhelouf selon qui une technique de production “simple” peut être menée par les phoéniciculteurs à titre individuel ou collectif et qui consiste à disposer dans une fosse des couches de fumier et des palmes broyées, dans des conditions adéquates pendant 6 mois.
Selon cette technicienne, l’agriculteur peut se contenter de ce fertilisant naturel ou le combiner avec des fertilisants chimiques.
De son côté, l’inspecteur au département de santé végétale de la station régionale de protection des végétaux, Abdelkader Sanaâ a souligné que les débris de palmiers dattiers et du processus de trituration des olives sont constitués de matières essentielles requises pour la croissance des plantes et entrant dans la composition des fertilisants chimiques industriels. L’exploitation de ces débris organiques permet ainsi leur recyclage pour servir de fertilisants, a-t-il noté.
Pour sa part, Khaled Laâdjal, agriculteur dans la commune de Foughala a noté que l’encouragement des agriculteurs à produire eux-mêmes leurs fertilisants à partir des débris de palmiers dattiers aide à préserver la propreté des vergers, à garantir un fertilisant naturel, facile à produire, et permet d’économiser les dépenses induites par l’achat des fertilisants chimiques.
La wilaya de Biskra compte 4 millions de palmiers dattiers nécessitant annuellement l’enlèvement des palmes sèches qui sont soit brûlées soit vendues pour servir de brise-vent dans les régions sahariennes, a-t-on noté.
Photo: © D. R.
APS
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Posté Le : 11/10/2021
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Source : liberte-algerie.com du dimanche 10 octobre 2021