Malgré une production d’olives abondante, le rendement au quintal est inférieur par rapport aux saisons précédentes, en raison de la qualité de l’olive que la sécheresse et les incendies de l’été dernier ont beaucoup affectée. La direction des services agricoles (DSA) de la wilaya de Béjaïa a finalement revu à la baisse les prévisions de la production de l’huile d’olive. L’estimation faite, il y a un mois, de quelque 19 millions de litres ne sera pas atteinte.
“Au départ, on était vraiment optimiste. Les prémices étaient pour une bonne campagne. On avait tablé sur une production avoisinant les 19 millions de litres”, a confirmé Hakim Aïssat, chef de service à la DSA de Béjaïa.
Mais l’épreuve du terrain a contraint les services de la DSA à revoir à la baisse leurs prévisions, car “on s’est rendu compte au fur et à mesure qu’il était difficile d’atteindre ce chiffre, non pas en quantité, mais en rendement, et ce, bien que la campagne n’ait pas pris fin encore”, a ajouté M. Aïssat.
Il faut savoir, explique notre interlocuteur, que “le potentiel, qui est dans la haute Soummam, n’a pas été touché. Les incendies ont touché les communes du Sahel et celles de Barbacha, Kendira, Toudja et certaines zones montagneuses de Béjaïa. Mais le rendement, qui était estimé entre 18 à 19 litres par quintal, ne dépasse pas les 17 litres”, souligne-t-il. Un manque à gagner qui va se répercuter sur la production totale.
La superficie oléicole de la wilaya durant cette campagne est de quelque 57.000 ha.
“Mais il n’y a en vérité qu’un peu moins de 52.000 ha en rapport, d’où sera tiré l’essentiel de la production de cette campagne. Sur les 5.000 autres hectares, il s’agit de jeunes pousses”, a développé M. Aïssat.
Le président de la chambre d’agriculture de la wilaya de Béjaïa, Hemaï Mohamed, a déclaré de son côté qu’il sera difficile d’atteindre les prévisions de la DSA. Notre interlocuteur a mis en avant la chaleur exceptionnelle qu’a connue l’Algérie durant l’été dernier.
“Les premières pluies n’ont commencé à tomber qu’en novembre.”
Par conséquent, enchaîne-t-il, “l’olive n’a pas eu le temps d’absorber l’eau et de constituer l’huile. Aussi, les chiffres avancés ne pourraient pas être atteints, d’autant que l’on a connu des incendies”.
La superficie incendiée, a indiqué M. Aïssat, avoisine les 2.400 ha. Pas moins de 237.986 oliviers avaient été touchés par ces incendies.
“Il faut savoir que la majorité de ces oliviers va se reprendre”, a-t-il ajouté, soulignant qu’“en vérité, il n’y a que 40% des oliviers qui ont été incendiés”.
On apprend que l’opération de remplacement en plants des vergers oléicoles bat son plein, mais sans qu’elle ne suscite l’enthousiasme des oléiculteurs. L’un d’eux a expliqué: “Cela aurait été plus pertinent de laisser cette opération pour la prochaine campagne, qui a lieu entre le 1er octobre et le 30 septembre. Pourquoi? La sagesse voudrait que l’on attende de voir quels sont les arbres qui ont repris et ceux qui ont péri et qu'il faut remplacer.”
S’agissant des prix, l’huile d’olive est cédée entre 700 et 800 DA le litre, a-t-on indiqué.
Photo: Le rendement, qui était estimé entre 18 à 19 litres par quintal en 2020, ne dépasse pas les 17 litres cette année. © D.R
M. OUYOUGOUTE
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Posté Le : 31/12/2021
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : M. OUYOUGOUTE
Source : liberte-algerie.com du jeudi 30 décembre 2021