Un appel a été lancé dimanche par des cadres techniques de la conservation des forêts de Béchar afin d'insérer le site du barrage Djorf Ettorba (60 km sud-ouest de la wilaya) dans la liste Ramsar des zones humides en vue de son classement.
“La prise en charge conséquente du dossier de cette zone humide en vue de son classement sur la liste Ramsar est devenue une nécessité, car il permettra, en premier lieu, sa valorisation, notamment la protection de sa diversité végétale et animale”, a déclaré à l’APS le responsable du secteur, Jallal Mounir.
“Depuis plus d’une décennie, notre conservation a proposé, en fournissant un dossier technique et administratif, le classement de cette zone humide sur la liste Ramsar, dans l’unique objectif de la mise en valeur et la préservation de cet espace qui s’étend sur une superficie de 21.500 km2, dont 94 km2 constituent son lac” , a tenu à préciser M. Jallal.
Le lac de Djorf Ettorba est alimenté par les crues de l’oued Guir, dont le barrage éponyme dispose d’une capacité de stockage de 365 millions de mètres cubes, plus de 4.000 ha de différentes espèces végétales, notamment le tamarix, sont recensées sur cette zone, selon une étude réalisée auparavant par le secteur des forêts.
L'on recense également 43 espèces d’oiseaux et d'animaux rares dont le chacal doré, le fennec, le varan du désert, le renard famélique, la gerboise du désert, la fouette queue, le goundi de l’Atlas, en plus de mammifères marins à l’instar de la rare loutre commune, la tortue aquatique et plusieurs autres espèces de poissons d’eau douce, dont le barbeau, le peseudorasbora parva, le carcassin commun, la carpe argentée, la carpe à grande bouche, l’ablette commune et le tilapia du Nil.
L’avifaune dans ce site est représentée par des espèces d’oiseaux à l’instar du tadorne casara, du héron cendré, du flamant rose, du foulque macroule, du sterne henzel, du goéland leucophée, de la pie guerèche, du traquet à tête blanche, du sirli du désert, ainsi que plusieurs autres espèces endémiques dans les zones arides et semi-arides.
Les responsables locaux de la conservation des forêts estiment nécessaire la classification du site en tant que zone humide, eu égard à sa situation géographique dans une région semi-désertique, reconnue comme étant l’espace de transit pour l’avifaune migratrice qui emprunte la côte ouest de l’Afrique par le détroit de Gibraltar.
Dans la wilaya de Béchar, où l'on recense neuf zones humides, à savoir celles d’Oued Guir, Zousfana, Saoura, Dayet Ettiour, Sebkhat El-Mellah, mais aussi celle du barrage Djorf Ettorba et les retenues collinaires de l’erg Farradj, Boukais et Messouar, les responsables de l’association locale des pêcheurs et de la pêche souhaitent le classement de ces retenues sur le registre national des zones humides.
Photo: © D. R.
APS
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Posté Le : 02/02/2022
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : APS
Source : liberte-algerie.com du mardi 1er février 2022