Algérie

ALGERIE, BACCALAUREAT 2012



On dit que le dieu grec de la lumière et des arts, Apollon, consacra le laurier (lauréat) aux triomphes et aux triomphateurs. La Grèce et la Rome antiques firent tradition de couronner les vainqueurs avec des rameaux en feuilles et des baies (bacca) de laurier (lauréat).
Ce qui donna le nom du baccalauréat, si fabuleux et merveilleux dans l'imaginaire quasi universel et si crucial dans la psychologie de nos étudiants lycéens. Attrait passionné (sinon passionnel dirait même le psychanalyste freudien) comme pour certaines épreuves populaires de force ou d'habileté sportives et artistiques où le jeune lauréat (candidat) veut affirmer ses capacités intrinsèques. Attrait justifié du reste, le baccalauréat étant en fait le premier diplôme universitaire et, aux yeux de nos jeunes hommes et jeunes femmes, la confirmation suprême en quelque sorte, de cette valeur essentielle de l'être humain, la valeur intellectuelle que leur reconnaît enfin leur société. C'est l'ensemble de cette symbolique et de cette valorisation qui est en action dans la psychologie du candidat au baccalauréat. Notamment il est hanté par l'appréhension de l'échec en même temps qu'il espère et désire la gloire de la réussite. Cet état de tension interne est d'autant plus accru que les candidats algériens sont plus ou moins convaincus que leur réussite, si elle dépend de leur travail personnel, elle reste pour large partie conditionnée par le travail de tous ceux qui sont en charge de leur enseignement, mais surtout en l'occurrence de leur épreuve finale. Car cette épreuve, comme d'ailleurs par exemple le brevet de l'enseignement moyen, ne commence pas avec les questions et réponses du premier examen, et elle ne finit pas avec celles du dernier examen. Malheureusement, et outre les différentes erreurs d'énoncés et fuites des sujets, ceux-ci sont le plus souvent «piégés » conçus, comme par la perversité ou la perversion, beaucoup plus pour punir (sanctionner) les examinés, alors qu'un examen d'enseignement devrait rester un moment pédagogique positif. On pourrait concevoir tout examen de l'enseignement avec permission d'utiliser des documents, s'il est bien élaboré par des professionnels compétents. Cela se passe bien ainsi parfois. Mais loin de la science-fiction, les examens du bac seront pour longtemps encore des examens surveillés. Passe qu'ils le soient. Le hic, c'est que, par exemple, on laisse s'instaurer le souk dans les salles d'examen, ou bien on perturbe les candidats par des excès de contrôle. Le pire, c'est qu'on interdise d'agrafer les feuilles intercalaires des réponses, ne permettant que les attaches lettres (trombones). Or, et là commence le sort de l'épreuve pour beaucoup, ces feuilles intercalaires peuvent se perdre (et elles se perdent) au cours des différentes manipulations pendant les corrections. On ne saura jamais combien de recalés pour cause d'intercalés ! Puisse le ministre régler cette question. L'autre moment de l'épreuve, c'est évidemment lors des corrections, la fatigue des correcteurs aidant, ou leur relative maîtrise de la docimologie. La double ou triple correction n'est qu'un pis-aller. Qu'à cela ne tienne, nos lauréats devront encore passer les risques de la «commission » où les notes sont lues et énoncées par les uns, puis entendues et transcrites par les autres. Quid du calcul des moyennes. En définitive, le bac… Une épreuve hasardeuse, ou un jeu de hasard ! Quoi qu'il en soit, c'est aux étudiants qu'il échoit de s'assurer le maximum d'atouts. Gageons qu'ils ont travaillé régulièrement en se ménageant des moments de délassement et que maintenant ils sont bien préparés en apprenant les principes et règles des disciplines, et en faisant de nombreux exercices.
Dormir suffisamment et surtout se nourrir convenablement. Prendre un bon déjeuner le matin pendant les examens (c'est indispensable).
Le jour de l'examen, partir gagnant en se disant que le travail est toujours payant, que la préparation consentie ne saurait se perdre.
Se concentrer en commençant par bien écrire sur les feuilles d'examen, ses nom et prénom (s) et numéro d'inscription.
Demander une feuille supplémentaire de réponses avant de commencer à répondre.
Lire attentivement l'ensemble des sujets, exercices et questions, et s'assurer de les avoir bien compris avant de répondre.
Lire du début à la fin les sujets et questions. Il arrive que les questions soient liées et cette relation aide à mieux comprendre. Il arrive aussi que l'on bute sur une donnée qu'on croit manquant alors qu'elle se trouve en fin de sujet ou d'exercice.
Commencer par la question qui semble la plus facile ou abordable. S'assurer ainsi le maximum de points.
Toujours indiquer le numéro ou titre du sujet et le numéro de la question à laquelle on répond.
Se concentrer, rester concentré, et ne pas se laisser déconcentrer par les mouvements et sons environnants.
Développer et expliquer ses réponses pour démontrer ses connaissances. Les examinateurs en tiendront compte.
Ecrire calmement et soigneusement. Ne pas se précipiter évite de faire des erreurs. Rester toujours concentré.
Relire, relire ses réponses (il peut toujours y avoir un mot ou un chiffre incorrect qui pourrait tout gâcher), avant de passer à une autre question.
Trouver le moyen de bien fixer les feuilles intercalaires de réponses avec la feuille principale. Et enfin, n'oubliez pas de remettre votre feuille d'examen, même si vous avez bien travaillé ! Bon courage à nos enfants, et bonne chance !




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