Algérie

Algérie-Autriche : Créer de nouveaux partenariats



Le 1er responsable de la chambre fédérale économique de l'Autriche sera pour la première fois à Alger lundi prochain « dans le but de déterminer notre stratégie de marketing et d'échanges vis-à-vis de l'Algérie », nous dit sa représentante à Alger, Ulrike Straka.
« Ce qui représente l'Autriche ce n'est pas seulement les montagnes, les belles forêts, la belle musique classique mais c'est aussi un savoir-faire, une technologie moderne, une expertise et un partenariat fiable », tient encore à préciser Madame Straka, chef de la mission économique autrichienne «Advantgeaustria» à Alger. Elle affirme ainsi qu'il est question pour le chef de département chargé des missions extérieures de la chambre fédérale économique de l'Autriche de rencontrer des entreprises activant en Algérie et d'autres en visite à Alger les 13 et 14 octobre prochains afin de les renseigner sur la nouvelle stratégie de marketing de l'institution qu'il préside.
Elle explique alors qu'il est important pour nous de « faire connaître et renforcer la qualité des équipements autrichiens parce que nous avons notre propre label et notre propre identité que nous voulons mettre en avant par une nouvelle stratégie de marketing ».
Walter Koren séjournera donc en Algérie en même temps qu'une délégation économique composé d'une vingtaine de chefs d'entreprises en provenance du même pays mais activant dans divers secteurs. Les industriels autrichiens viennent en Algérie à la recherche de partenariats avec leurs homologues algériens. Ils se rencontreront durant les journées des 13 et 14 octobre prochains à l'hôtel Sheraton d'Alger. Une conférence de presse sera animée par la mission économique au cours de la matinée de la 1ère journée.
U. Straka compte déjà depuis 2007 à ce jour six missions économiques autrichiennes qui se sont déplacées en Algérie. Plusieurs d'entres les entreprises qui viennent à Alger contractent des accords de projets avec des partenaires algériens à l'exemple de la société autrichienne GSMR spécialisée dans les systèmes de signalisation pour les chemins de fer. « Des systèmes qui permettent de localiser les trains là où ils se trouvent notamment en cas d'accidents ou de panne ». GSMR est en voie de signer un accord avec la SNTF pour équiper ses infrastructures de ces systèmes. A la fin du mois d'août dernier, le ministère de l'Agriculture a signé un accord avec les Autrichiens pour engager des projets notamment dans le domaine forestier. « Il est question d'un partenariat pour la reforestation, la gestion des forêts et des parcs nationaux », dit Straka qui ajoute que « les projets s'inscrivent dans le cadre de la création de l'emploi rural ». D'autres partenariats sont prévus aussi dans le domaine de l'élevage, la santé animale et le fourrage. Domaines qui, souligne Straka, « sont considérés comme des créneaux importants dans l'accord signé ».
«UNE NOUVELLE STRATEGIE POUR LE LABEL AUTRICHIEN»
Une entreprise autrichienne spécialisée dans le coffrage, DOKA, a réalisé pour sa part, selon elle, les stations de dessalement d'El Hamma et Beni Saf, les hôtels Ibis et Novotel, des tronçons de l'autoroute Est-Ouest, les fûts de stockage du gaz liquide à Skikda. Deux autres entreprises ont réalisé les stations d'épuration des eaux à Milia et à Ouargla sur la base de contrats BOT, « c'est-à-dire avec la gestion comprise ». Wabag est l'entreprise autrichienne qui a construit, selon notre interlocutrice, « la station d'épuration d'Oran qui est considérée comme la plus grande de l'Afrique ». Les deux pays se sont engagés par ailleurs dans des partenariats pour des études sur la planification, la géologie et la géométrie dans le domaine des différents transports ainsi que la réhabilitation des tunnels. Siemens Autriche participe dans la mise en place de la signalisation pour les chemins de fer et le métro d'Alger.
U.Straka tient à rappeler que « le partenariat entre l'Algérie et l'Autriche date déjà des années 80 où la société Bauer a opéré un transfert de savoir-faire au profit de la société Anabib pour la réalisation de pivots d'irrigation ». Straka affirme que les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint au 1er semestre 2012, 200 millions d'euros alors que pour toute l'année 2011, ils étaient de 300 millions d'euros. « Rien qu'au début 2012, ils ont atteint presque les deux tiers du montant enregistré en 2011 parce qu'il y a d'importants projets qui ont été engagés.» L'augmentation du volume d'échanges ne correspond donc pas forcément, selon elle, à une croissance régulière mais, dit-elle, « cela dépend du nombre et de l'importance des projets engagés ». L'Autriche exporte vers l'Algérie des véhicules sous la marque Mercedes (VTT), des bovins, du papier, des produits pharmaceutiques (notamment les matières premières), du bois et autres équipements, machines de concassage, grues… «L'idée autrichienne n'est pas seulement de vendre des équipements en Algérie mais de créer des partenariats pour que les Algériens bénéficient de l'expertise autrichienne en matière de gestion, de maintenance et d'utilisation de ses équipements, nous voulons accompagner les entreprises algériennes comme il se doit et sur toutes les phases », nous dit la responsable de la mission économique à Alger. L'on précise que la balance commerciale est en faveur de l'Algérie en raison, bien sûr, de ses exportations d'hydrocarbures vers l'Autriche. La responsable de la mission économique fait savoir cependant que « nous sommes ouverts à toutes les entreprises algériennes pour exporter des produits hors hydrocarbures. Nous sommes prêts à les aider. »


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