Algérie

Algérie- ArcelorMittal Annaba attend toujours le financement de la BEA, le syndicat s'impatiente



Algérie- ArcelorMittal Annaba attend toujours le financement de la BEA, le syndicat s'impatiente
ArcelorMittal Annaba veut se lancer dans un programme d'investissement ambitieux à partir du début 2012 et qui s'étalera jusqu'à 2015 mais les financements tardent à venir. Le groupe risque de même de trouver en ce début 2012 en situation « de défaut de paiement ». Le syndicat de l'entreprise s'impatiente et cherche désespéramment intervention auprès des pouvoirs publics.
Le syndicat de l'Entreprise ArcelorMittal Annaba s'en remet au secrétaire général de l'UGTA pour accélérer la concrétisation du plan de financement des investissements prévus pour le début de l'année 2012. Dans un courrier adressé le 25 décembre à la Centrale syndicale, le Syndicat d'ArcelorMittal Annaba sollicite une « intervention rapide et énergique » de Abdelmadjid Sidi Saïd «auprès des décideurs afin que la relance de l'activité sidérurgique soit une réalité et la pérennité de milliers d'emplois directs soient effective ». Et pour cela, il lui demande de débloquer la situation à savoir : le refinancement de l'entreprise par la BEA (banque extérieur d'Algérie). Le syndicat estime que ce financement « tarde alors que nous sommes à quelques jours de la fin de l'année, et que le risque de défaut de paiement devient tout à fait réel ». « Le financement en relai court terme utilisé jusqu'alors arrive en effet à échéance », a-t-on justifié. Le syndicat ne doute pas de la volonté politique affichée par les pouvoirs publics pour reconduire le partenariat avec ArcelorMittal. Cette volonté a été maintes fois mise en avant notamment par le ministre de l'Industrie, des Pme et de la promotion des investissements, Mohamed Benmeradi. Ce dernier avait même déclaré que le gouvernement algérien continuera à soutenir ArcelorMittal. « Cependant nous ne voyons rien venir de concret sur le terrain. La volonté politique réellement affichée par les pouvoirs publics ne suffit pas elle seule. Elle doit être traduite sur le terrain par des actes concrets et des actions », réclame le syndicat.
Plan d'investissement ambitieux
« A défaut de refinancement de l'entreprise en extrême urgence par la BEA comme convenu, les conséquences seraient très graves sur le plan social et il y va de la survie de toute une région », avertissent les travailleurs. « Si cette situation perdure et si les pouvoirs publics tergiversent encore dans la prise de décision se seront toujours les travailleurs et l'Etat qui paieront les dégâts » ajoutent-ils. ArcelorMittal est une société de droit algérien veut investir dans la pérennisation de la filière «fonte » (réhabilitation du haut-fourneau, des structures agglomération, cokerie etc') comme première phase. « Cette filière constitue le savoir-faire d'ArcelorMittal Annaba. Elle est aussi la filière qui permet le maintien en activité des mines de fer de Ouenza et de Boukhadra (ce qui représente pas moins de 1000 postes d'emplois dans des régions défavorisées) », soutient le syndicat. L'autre objectif est l'augmentation de la capacité de production à 1.4 millions de tonnes, ce qui permettra de réduire les importations et de créer de nouveaux postes d'emplois. Dans une deuxième phase, l'addition d'une filière de réduction directe (DRI), à positionner dans le temps en fonction de données économiques, pourrait porter la production à 2.5 millions de tonnes, réduisant à nouveau les besoins d'importation et favorisant la création de plus d'emplois. Pour la mise en 'uvre de ce plan ArcelorMittal « cherche désespéramment une intervention auprès des pouvoirs publics ».


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