La nouvelle instance des Scouts musulmans algériens (SMA), élue fin janvier dernier, a décidé d’une série de réformes. En plus de la limitation du nombre de mandats du commandant, cette instance veut désormais rompre avec toute action politique.
Salima Akkouche - Alger (Le Soir)
Le scoutisme et la politique ne font pas bon ménage. C’est désormais la nouvelle politique des Scouts musulmans algériens (SMA). Après dix ans de règne, Nordinne Benbraham a cédé son poste de commandant des Scouts musulmans algériens à Mohamed Bouallag (photo).
Elu par la majorité des membres du conseil national et plébiscité lors d’un congrès tenu les 29 et 30 janvier dernier, Mohamed Bouallag dit vouloir relancer l’esprit du scoutisme au sein de son organisation.
Cet esprit était-il absent durant les quatre mandants accumulés par son prédécesseur? «Benbraham est un ami», se contentera de répondre M. Bouallag qui était l’invité hier du forum du quotidien El Moudjahid.
Selon lui, le mouvement des scouts s’est fragilisé en raison notamment des nombreuses tentatives d’un parti politique d’avoir la mainmise sur cette organisation.
Il est temps, dit-il, que le mouvement renoue avec la mission principale pour laquelle il a été fondé qu’est l’éducation.
Plus question de s’engager dans des actions politiques, estime l’intervenant qui est pourtant lui-même un militant du FLN.
Cependant, dit-il, «aucun parti politique n’aura le monopole sur le SMA».
Par ailleurs, la nouvelle instance des Scouts musulmans a décidé de limiter le nombre de mandats du commandant des scouts. Ainsi le commandant ouvre désormais droit à un seul mandat de quatre ans au lieu de cinq ans renouvelable une seule fois.
Le premier responsable des scouts, qui ne doit pas être affilié ou membre d’une autre institution ou association que le SMA, doit être élu d’abord par le conseil national et non plébiscité directement par les congressistes.
Au sujet du budget de cette instance, M. Bouallag demande la révision du décret exécutif donnant au mouvement des Scouts musulmans le caractère d’utilité publique.
«Nous avons une subvention de l’Etat qui ne dépasse pas 3 millions de dinars par an ; or, nos besoins sont estimés à plus de 4 ou 5 milliards de centimes par an», a indiqué le conférencier qui a décidé de recourir au sponsoring pour subvenir aux dépenses de son mouvement.
S. A.
Une bonne initiative, reste la pratique sur le terrain. Car, comme le dit si bien Mr Bouallag: "Il est temps que le mouvement renoue sa mission principale pour laquelle il a été fondé qu'est l'éducation" et non un mouvement qu'on utilise pour embellir les manifestations (décor, parade...).
Karaali Abdelouahab - La sentinelle de l'environnement - Constantine, Algérie
18/02/2015 - 242253
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Posté Le : 16/02/2015
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: algerieinfo.news80.com; texte: Salima Akkouche
Source : LeSoirdAlgerie.com du lundi 16 février 2015