«Savoir et connaissances».
C’est l’un des trois espaces de la grande exposition de l’agriculture et du développement rural qui se tient actuellement à la Société algérienne des foires et exportations (Safex) d’Alger.
Cet espace met en exergue les connaissances locales et traditionnelles ainsi que les résultats des recherches et des études en relation avec l’activité agricole et sa valorisation. De même que les méthodes spécifiques d’accompagnement et d’appui des recherches fondamentales et appliquées dans l’exécution de la politique du renouveau agricole et rural.
Si, à bien des égards, cet espace animé, permet, en résumé, de mettre en valeur la coopération scientifique avec le monde rural, il aurait été souhaitable, de l’accompagner par des tables rondes et des débats mettant à nu les faiblesses et les solutions à adopter en matière de technologie de savoir faire. Car, les professionnels du secteur ne cessent de relever l’absence ou le manque de la maîtrise technologique. Ce qui entrave le développement, et affaiblit les rendements, des diverses filières agricoles.
L’un des acteurs les mieux placés à le dire est Mohand Laid Benamor. Parton du Groupe agroalimentaire éponyme Benamor, président du Conseil interprofessionnel des céréales (CIC) et membre du conseil d’administration de l’Office algérien inter professionnel des céréales (Oaic), l’a bien noté samedi dernier à l’occasion de la célébration du cinquantenaire de l’Oaic, en marge de la cérémonie de célébration du cinquantième anniversaire de la création de l’office: «les insuffisances de la filière céréalière sont dues notamment au manque de maîtrise technologique et l’inadaptation de la formation qui a besoin d’une opération de réhabilitation profonde pour coller aux exigences actuelles en matière de production et rattraper les niveaux de rendement dans le bassin méditerranéen».
Pour M. Benamor, «la connexion entre les pôles universitaires et les producteurs ainsi que les centres de formation permettrait de développer la recherche et de créer des variétés de semences résistantes et adaptées aux conditions climatiques».
Dans le même registre, le directeur de l’Ecole nationale supérieure d’agronomie (Ensa), a indiqué que son institution compte repenser le programme de formation des ingénieurs.
Pour M. Omari, le nouveau profil vers lequel se dirige l’Ensa doit être «transversal et pluridisciplinaire» ouvert sur le monde socioprofessionnel.
«On veut avoir un ingénieur transversal, c’est dire systémique qui peut intervenir sur le végétal, sur l’animal et sur la gestion. Il doit aussi être en mesure de répondre aux soucis d’un exploitant et d’un industriel comme cela se fait dans le reste du monde», a détaillé ce responsable.
Donc, la nouvelle approche de l’école consiste à connecter les ingénieurs à l’entreprise, et ce, en intégrant dans le cursus des charges attribuées à des techniciens, des managers du monde socio-économique.
Au niveau des pouvoirs publics, la maîtrise de l’évolution de l’économie des filières et des marchés agricoles et agroalimentaires est plus que d’actualité au regard des impératifs de préservation de la sécurité alimentaire du pays. Et cet impératif, inscrit dans le cadre de la politique de renouveau de l’économie agricole et rurale, passe notamment via le renforcement du système d’information et des services statistiques au service d’une maîtrise accrue des marchés des produits agricoles et agroalimentaires.
Et c’est dans ce sillage que s’inscrit le projet de jumelage dédié à l’appui au ministère de l’Agriculture pour la création de l’observatoire des filières agricoles et agroalimentaires au sein de l’Inraa (Institut national des recherches agronomiques d’Algérie).
Ledit jumelage est également inscrit dans le cadre spécifique de l’accord stratégique d’association entre l’Union européenne et l’Algérie dans le secteur de l’agriculture et de la pêche.
Salah Benreguia
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Posté Le : 26/02/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: M. Hacène ; texte: Salah Benreguia
Source : latribune-online.com du dimanche 24 février 2013