Algérie - Alors que la pluie se fait attendre: L’inquiétude des agriculteurs grandit

L'absence de pluie continue d’inquiéter les agriculteurs en sachant que la saison des pluies joue un rôle crucial dans la détermination de la production agricole du pays. Les prévisions de Météo Algérie annoncent de possibles précipitations à la fin du mois de novembre, mais cette incertitude pèse lourdement sur les esprits.

Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) -

Le pays est confronté depuis le mois d’octobre dernier à un déficit accru de pluie. Par ailleurs, les températures enregistrées sont nettement au-dessus de la normale saisonnière, comparées à la même période de l’année dernière avoisinant les 25 degrés.

La chargée de communication de l’Office national de météorologie ONM, Houaria Benrekta, a expliqué dans des déclarations à la presse, que cette situation météorologique est due à «une haute pression atmosphérique présente sur tout le pays et dans la mer Méditerranée, au niveau des couches supérieures de l'atmosphère». Cette haute pression est accompagnée d'air chaud et devrait persister dans les prochains jours. Cette masse d'air élevée «a empêché le passage de l'air froid venant d'Europe, contribuant ainsi à maintenir des températures élevées en Algérie», précise-t-elle.

Les premières pluies tombées au cours de la première semaine du mois de novembre ont été très fines, ne correspondant pas aux quantités habituelles pour cette période. Cependant, selon les prévisions de l’ONM, «il est prévu qu'à la fin du mois, une série de perturbations météorologiques touche les wilayas du nord du pays».

Elle a également annoncé que les températures baisseront légèrement à partir de cette semaine, mais resteront tout de même supérieures à la moyenne trimestrielle habituelle.

Elle a souligné que le phénomène El Niño, qui entraîne une augmentation de la température à la surface des océans, est toujours dominant et continuera d'impacter les températures en Algérie.

Il faut dire que l'absence de pluies en novembre entraîne plusieurs conséquences préoccupantes pour les agriculteurs notamment. Tout d'abord, cela retarde les semis et les plantations, ce qui peut affecter le calendrier agricole. Les agriculteurs sont contraints d'attendre des précipitations suffisantes pour commencer leurs activités, ce qui peut entraîner un décalage dans les cycles des cultures et de leur récolte. De plus, le manque de pluie peut compromettre la qualité des sols.

En l'absence d'humidité adéquate, les terres agricoles peuvent devenir arides et moins propices à la croissance des cultures. Cela peut entraîner une diminution de la productivité et des rendements agricoles, ce qui peut avoir des répercussions économiques importantes pour les agriculteurs.

Ces derniers espèrent que les prévisions de Météo Algérie se concrétiseront et que des précipitations seront enfin observées à la fin de novembre. Cependant, l'incertitude règne toujours quant à l'ampleur et à la durée de ces pluies. Si elles sont insuffisantes, les agriculteurs pourraient être confrontés à des difficultés supplémentaires.

Les experts estiment que face à cette situation préoccupante, les agriculteurs et les autorités algériennes doivent envisager des mesures d'adaptation et de soutien. Il est crucial de développer des pratiques agricoles résilientes, telles que «l'utilisation efficace de l'eau et l'adoption de techniques de conservation des sols». De plus, un soutien financier et technique supplémentaire peut être nécessaire pour aider les agriculteurs à faire face aux pertes éventuelles et à maintenir leur activité économique.






Photo ajoutée par Akar Qacentina: Sécheresse: l’inquiétude des agriculteurs

M. Z.