Algérie

Algérie - Allemagne: «Pas de retraits des investissements allemands»



« Nous n'avons jamais annoncé le retrait des investissements allemands d'Algérie», a déclaré Andréas Hergenroether, directeur général de la Chambre algéro-allemande de Commerce et d'Industrie (AHK). Rencontré au siège de son organisation à Alger, notre interlocuteur affirme que l'Algérie, en faisant référence aux dernières mesures décidées par le gouvernement, est souveraine dans ses décisions. Toutefois, le directeur général de AHK soutient qu'il y a un manque de « visibilité » ce qui fait que les entreprises de son pays, conscientes pourtant, dit-il, du potentiel que recèle l'Algérie, sont « réticentes » et n'arrivent pas à comprendre clairement la stratégie de notre pays en matière d'investissement et de partenariat. Même si aucun investissement hors hydrocarbure n'a été consenti cette année par les Allemands, il n'en demeure pas moins que les entreprises allemandes restent intéressées par l'Algérie, soutient Andréas Hergenroether, qui rappellera à cet effet la visite cette année d'une dizaine de délégations d'hommes d'affaires.  AHK, poursuit-il, déploie énormément d'efforts en Allemagne pour expliquer et convaincre les entreprises germaniques à investir dans les secteurs définis par le ministère algérien de l'Industrie et de la Promotion des investissements.

    Cependant, il appartient à ces entreprises de décider d'investir et cela est lié principalement au cadre législatif algérien, ajoute Andréas Hergenroether, qui estime qu'il existe malheureusement un manque de communication des autorités algériennes aussi bien à l'étranger qu'à l'intérieur du pays.  «Ces entreprises veulent connaître la stratégie de l'Algérie et quelles sont ses priorités avant de se lancer», a déclaré le responsable de AHK qui rappellera, par ailleurs, qu'une cinquantaine de rencontres de sensibilisation ont été organisées dans son pays en collaboration avec les responsables de la chancellerie pour parler de partenariat avec l'Algérie.

   Notre interlocuteur, qui déplore l'absence d'interlocuteurs algériens en Allemagne, a fait savoir qu'il faut encore adapter les lois aux besoins de notre pays.

    Le directeur de AHK citera l'exemple du Maroc, qui dispose d'une zone franche où l'on peut dédouaner sa marchandise en 48 heures, et qui investit énormément à l'étranger dans la communication pour séduire et défendre ses intérêts.

     Pour M. Andréas, il faudrait comprendre une fois pour toutes que les surcoûts supplémentaires générés en Algérie du fait des lourdeurs administratives sont toujours greffés sur le consommateur et la partie algérienne.  «Il appartient à l'Algérie de prendre souverainement ses décisions mais on ne peut pas également de notre côté forcer nos entreprises à investir malgré leur volonté de s'engager dans le respect des intérêts des uns et des autres», a indiqué le directeur général de la Chambre algéro-allemande de Commerce et d'Industrie, qui souligne que malgré les insuffisances constatées en Algérie, il ne pense pas que cela va remettre en cause le partenariat entre les deux pays.




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