Algérie - Traitement des eaux (stations épuration , dessalement)

Algérie - Alimentation en eau potable: Oran sauvée par le dessalement d’eau de mer



Algérie - Alimentation en eau potable: Oran sauvée par le dessalement d’eau de mer


La ressource en eau douce se tarit. En cause, des épisodes de sécheresse croissants couplés à une augmentation démographique. En guise de solution, Oran place de grands espoirs sur l’entrée en service de la station de dessalement d’eau de mer de Cap Blanc, attendue en 2024.

Alors que les besoins en eau sont estimés à plus de 600.000 m3/j, la wilaya d’Oran qui compte plus de deux millions d’habitants, n’est actuellement alimentée que par 530.000 m3 d’eau par jour.

«L’entrée en service de la station de dessalement qui est en chantier à Cap blanc permettra à tous les oranais un accès à l’eau 24 heures sur 24. Cette station permettra un apport supplémentaire de 280.000 m3 d’eau par jour», rassure Houari Khoudja, directeur général adjoint de la SEOR.

Sur cet apport, 50.000 m3 d’eau vont alimenter la Daïra d’Aïn El Turck dont les foyers souffrent actuellement d’un manque d’eau alors que 230.000 m3 profiteront aux habitants du grand Oran, (dont notamment le nouveau pôle urbain Ahmed Zabana, Boutlélis, Misserghine, El Hassi, Murdjadjo…).

«Dès la mise en service de la station de dessalement de Cap Blanc, il n’y aura plus de restrictions. Nous allons retourner à la situation d’autosuffisance ayant prévalu en 2012. Il y aura un excédent qui permettra de desservir l’Est de la wilaya et on pourrait même alimenter les wilayas de Mascara et de Sidi Bel Abbès», explique M. Khoudja.

La grande zone intramuros du grand Oran consomme 70% des apports en eau. Oran est d’abord alimentée par les eaux superficielles. A l’Est, la deuxième ville du pays reçoit les eaux des barrages du Chelif (100.000 m3/jour), Karrada et Gargar dont le taux de remplissage ne dépasse pas actuellement les 21%.

Le transfert des eaux dit «MAO» permet un apport de 10.000 m3 par jour. Du côté Ouest, le barrage Boughrara alimente à la fois Tlemcen, Aïn Témouchent (4.000m3/j) et Oran (7.000m3/j). Oran est aussi alimentée par les eaux non conventionnelles, autrement dit l’eau issue des stations de dessalement d’eau de mer. La station d’El Mactaa alimente Oran (240.000 m3/j) et Mascara (100.000 m3/j).

La station Kahrama permet, quant à elle, un apport de 60.000 m3/j destinés à Oran et 25.000 m3 sont acheminés vers la zone industrielle. Dans la zone Ouest, Oran reçoit 100.000 m3/j de la station de dessalement d’eau de mer de Béni Saf qui alimente également Aïn Témouchent. La station de déminéralisation de Brédéah permet, quant à elle, un apport de 17.000 m3/j.

Oran puise, par ailleurs, de modestes quantités d’eau des forages qui ne dépassent pas les 15.000 m3/j.

Malgré tous ces apports hydriques, Oran à l’instar de tout le pays, fait face aux problèmes des branchements illicites et des déperditions chroniques d’eau du réseau souterrain. Le rendement d’adduction tourne autour de 50%.

Enfin, face aux multiples réclamations des habitants du quartier Les Amandiers situé à l’Ouest de l’agglomération d’Oran qui sont souvent privés d’eau de robinet durant quatre jours, la SEOR rassure. Ce quartier est régulièrement privé d’eau durant de longues périodes.

Les pénuries d’eau sont fréquentes. Face à ce problème, la SEOR promet d’améliorer la distribution de l’eau dans ce quartier. Des instructions fermes ont été données par la direction de cette société aux services techniques afin que ces derniers règlent immédiatement ce problème.




Photo: L’apport des stations de dessalement de l’eau de mer est salvateur

Cherif Lahdiri


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