Le président de Talai El Houriat, Ali Benflis a affirmé hier que son parti ne restera pas en hibernation et ne prendra pas d'année sabbatique à cause de sa décision de ne pas participer aux prochaines élections législatives.
«Ce n'est pas parce que nous avons décidé de ne pas participer aux élections que nous allons prendre une année sabbatique ou rester en hibernation», a déclaré Benflis à l'occasion d'une conférence de presse organisée au siège de son parti à Ben Aknoun (Alger). Ali Benflis a affirmé, par ailleurs, que la décision de boycotter les prochaines élections a été prise après mûre réflexion par le comité central qui avait au préalable lancé des concertations avec la base militante durant trois mois.
Pour le chef de Talai El Houriat, les prochaines élections ne vont pas différer des précédentes et ce n'est pas, selon lui, la commission de surveillance des élections qui va changer grand-chose.
«C'est des élections routinières qui vont permettre au système de rester au pouvoir», soutient Benflis qui affirme que la politique des quotas sera encore une fois reconduite à l'occasion de ce rendez-vous électoral.
Pour Ali Benflis, la participation ou non aux élections est secondaire par rapport aux véritables problèmes que vit notre pays.
Selon le conférencier, «l'Etat-nation» est aujourd'hui menacé par la gestion du pouvoir en place dont le seul souci est sa pérennisation.
«On sait que le pouvoir va essayer de nous faire payer notre décision de ne pas participer aux élections mais nous n'allons pas dévier de notre trajectoire», dira le président de Talai El Houriat qui souligne que chaque jour qui passe la solution à la crise algérienne s'éloigne davantage.
Interrogé sur l'avenir de l'Instance de suivi et de coordination de l'opposition (ISCO), dont certains partis ont décidé de participer aux législatives prochaines, Ali Benflis a assuré que la coordination est toujours soudée autour de l'idée de changement pacifique du système. Pour ce qui est des élections, c'est une décision interne qui concerne chaque partie, explique M Benflis qui appelle à un changement pacifique, calame, graduel et concerté.
Pour ce qui est des violences qui ont eu lieu à Béjaïa notamment la semaine dernière, Ali Benflis a affirmé que cela est un signal d'alarme qu'il ne faut pas prendre à la légère, en particulier après les «réponses simplistes» fournies par certains responsables algériens.
«Le premier danger qui guette le pays c'est le blocage politique», dira encore Ali Benflis qui exhorte à protéger le pays de la violence d'où qu'elle vienne.
Z. Mehdaoui
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Posté Le : 10/01/2017
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: algerie-focus.com ; texte: Z. Mehdaoui
Source : Le Quotidien d'Oran du mardi 10 janvier 2017