Parmi les missions de l’Office national d’assainissement (ONA) figurent la gestion et l’exploitation de l’ensemble des structures de traitement et d’assainissement qui existent au niveau de la wilaya de Aïn Témouchent, entre regards, avaloirs et collecteurs, sur une distance globale de 1.075 km.
La quantité des eaux traitées par les neuf stations d’épuration des eaux usées, dont trois grandes stations à Aïn Témouchent, à Bouzedjar et à Aïn Tolba, en plus des six stations de lagunage, a atteint les 8 millions de m3, alors que le volume des eaux pompées au niveau des sept stations de pompage, celui-ci avoisine les 1,5 million de m3, a indiqué à la presse Cheikh Saliha, directrice de l’antenne de wilaya de l’ONA.
Malheureusement, les eaux usées traitées vont vers les oueds et ce, en dépit de quelques autorisations attribuées à certains fellahs pour l’irrigation de leurs terres agricoles, qui se limitent aux arbres fruitiers uniquement, qui se trouvent à proximité des oueds mais qui font l’objet de contrôle de la part des services concernés, regrette la même responsable.
“Notre mission est la protection de l’environnement, qui est notre objectif principal. Toutefois, nous n’avons pas encore atteint notre second but, à savoir l’exploitation de ces eaux pour l’irrigation des terres agricoles”, a-t-elle souligné.
Cela nécessite de gros moyens pour le fellah, dont l’acquisition du matériel de pompage pour exploiter ces eaux.
En ce qui concerne le bilan de l’exercice 2021, l’ONA active sur la base de deux programmes annuels préventifs, l’un en prévision de la saison hivernale et l’autre en prévision de la saison estivale et ce, en plus des interventions quotidiennes destinées à répondre aux réclamations enregistrées au niveau du bureau destiné à cet effet auprès de l’unité et des nombreuses campagnes exceptionnelles menées avant et après chaque chute de pluie. En effet, au cours de l’année 2021, les travaux de prévention ont porté sur le curage de 10.504 caniveaux et de 13.655 regards et avaloirs.
“En ce qui concerne le bilan des interventions à la suite des BMS qu’on reçoit, il y a eu 450 interventions avec le nettoyage de 319 caniveaux et de 2.431 entre regards et avaloirs. Tandis que sur 4.535 réclamations enregistrées il y a eu 9.788 interventions, dans la mesure où il s’agit d’interventions effectuées à la suite de nombreuses tournées à travers les communes avec l’enregistrement des points de débordement des eaux pluviales sans attendre les réclamations”, a indiqué Mme Cheikh Saliha.
Dans le même sillage, pas moins de 35.592 regards ont été curés avec une longueur globale de caniveaux traités par les hydrocureurs, estimée à 110 km à travers le territoire de la wilaya d’Aïn Témouchent.
“Mais en tant qu’exploitants de réseaux d’assainissement, on découvre lors de nos interventions, pour l’extraction des eaux brutes, des sables et des particules minérales au niveau des avaloirs et des regards de façon à éviter les dépôts dans les canaux et les conduits, on découvre des déchets lourds, tels que les couches, des sachets en plastique qui sont à l’origine des stagnations des eaux lors des chutes de pluie. Cela retarde les délais du travail des équipes de l’ONA”, a-t-elle regretté, mais elle se félicite pour le fait que lors des dernières chutes de pluie, il n’y a pas eu des bouchons ou des stagnations des eaux, à l’exception des charriages constatés au niveau de certains espaces, qui n’est aucunement la responsabilité de l’ONA, précise-t-elle encore.
“Il nous est arrivé en 2021 que nos agents soient intervenus jusqu’à faire le travail des agents de la collecte des ordures ménagères pour éviter que celles-ci ne soient dirigées vers les regards. Mais jusqu’à quand?” s’est-elle interrogée.
Photo: La station d’épuration des eaux usées de Aïn Témouchent. © D.R
M. LARADJ
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Posté Le : 11/01/2022
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : M. LARADJ
Source : liberte-algerie.com du lundi 10 janvier 2022