L’affaire CS Constantine - USM Bel Abbès va ouvrir un nouveau front dans le football algérien malade dans toutes ses composantes. 53 ans après l’indépendance et 5 ans après l’instauration d’un professionnalisme de pacotille, le football est secoué par une affaire qui porte un sérieux coup à sa crédibilité.
Un club professionnel, qui aligne un 3e joueur étranger alors que le règlement n’autorise que deux joueurs étrangers à prendre part à un match témoigne de l’état affligeant dans lequel est plongé le football.
Au-delà de la faute commise par le CS Constantine, c’est l’arsenal réglementaire qui est, une fois de plus, remis en question. Il est obsolète.
La preuve: pour traiter l’affaire CSC-USMBA, les membres de la commission de discipline de la Ligue de football professionnel ont dû faire de la gymnastique pour rendre la décision, match à rejouer sur terrain neutre (peut-être à Sétif).
Le temps est venu de revoir une partie des règlements qui ne répondent plus aux réalités du terrain.
Le CSC a fait jouer trois joueurs étrangers lors d’une même rencontre. Sur le plan réglementaire il perd le match.
Pour sa défense le CSC rétorque qu’il ne s’agissait pas d’un match de championnat, mais de Coupe d’Algérie et que sur ce chapitre la réglementation est muette.
En réalité, les deux compétitions sont régies par le même code disciplinaire. La sanction doit donc être la même.
Pour «expliquer» la décision de reprogrammer la rencontre, la partie en charge du dossier avance que l’USMBA «n’a pas formulé les réserves techniques d’usage», comme s’il s’agissait d’une faute technique, qui n’en est pas une, et dont l’arbitre directeur n’avait pas le droit de consigner sur la feuille de match.
C’est une faute administrative et non pas une erreur technique qui pouvait donner lieu à un match à rejouer. Il est temps de revenir aux fondamentaux des règlements pour mettre un terme définitif à ce cafouillage créé par les changements et décisions intempestives qui multiplient les problèmes au lieu de les réduire.
Suspendre les réserves par évocation, obliger le club réclamant à informer le club adverse sur le dossier disciplinaire de ses joueurs, dire que l’arbitre doit interdire à tout joueur suspendu de prendre part à une rencontre est un ensemble de non-sens.
Que font pendant ce temps-là les responsables et dirigeants des structures?
Ils applaudissent à tout rompre. La plaisanterie a assez duré. Ce football a fini par devenir, s’il ne l’est pas déjà, la risée de la planète football.
* Photo: Le match CSC-USMBA fera tache dans les annales du football national
Posté Le : 29/12/2014
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo et texte: El Watan
Source : elwatan.com du lundi 29 déc 2014