Au moins 128 personnes ont trouvé la mort dans les accidents de la route depuis le début du mois de Ramadhan. Soit une moyenne de 4 décès par jour. Le nombre de blessés est quant à lui estimé à 4.817. C’est le bilan macabre, encore non exhaustif, arrêté par la Protection civile avant-hier, soit au 27e jour du mois sacré. Contacté par téléphone, le lieutenant Mohand-Arezki Naït Brahem, membre de la cellule de communication de la direction générale de la Protection civile, précise que les wilayas de Béjaïa, Bouira et Biskra arrivent en tête en termes d’accidents de la route lesquels ont atteint 4.006 au niveau national durant ce mois sacré.
En effet, ces trois wilayas sont, hélas, citées dans quasiment l’ensemble des bilans quotidiens et hebdomadaires de la Protection civile. Si ce bilan, indique-t-il, reste inférieur à celui enregistré durant la même période de l’année — la baisse est estimée à 8% — il n’en reste pas moins lourd. Le phénomène est d’autant plus alarmant que la faute humaine est généralement incriminée dans la plupart des accidents. Les interventions des brigades de la Protection civile se comptent par dizaines, voire par centaines chaque jour que Dieu fait.
Le dernier bilan rendu public par la cellule de communication de la direction générale, pour ne citer que celui-ci, fait état de 3.956 interventions, tous types d’interventions confondus. Ce bilan incluant les journées du 7 au 9 juin parle d’au moins 11 morts dans des accidents de la route, soit la même moyenne citée plus haut (4 décès par jour). L’accident le plus spectaculaire a été enregistré à Béjaïa avec le décès de deux motocyclistes heurtés par un bus de transport, sur la RN26, dans la commune d’Ifri Ouzellagen. Le tronçon autoroutier, entièrement réalisé par des entreprises locales, traversant la wilaya de Bouira, constitue l’un des axes mortels les plus redoutés. En effet, sur ce tronçon, il ne se passe pratiquement pas un jour sans qu’un accident ne soit signalé. Le dernier en date remonte à quelques jours lorsqu’un carambolage spectaculaire a causé la mort de 2 personnes et fait plusieurs blessés. Le moins que l’on puisse dire est que malgré la légère baisse (-8%) constatée cette année, le record des accidents de la route est souvent enregistré durant le mois de Ramadhan de chaque année. Faut-il pour autant incriminer le jeûne? Pas si sûr.
La cause de la multiplication des accidents serait davantage liée, d’une part, à l’état lamentable de l’infrastructure routière nationale et, d’autre part, à l’incivisme de nombreux chauffards. C’est dire que l’erreur humaine est clairement identifiée.
Farid Abdeladim
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Posté Le : 15/06/2018
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Farid Abdeladim
Source : liberte-algerie.com du jeudi 14 juin 2018