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Algérie - Abdelmadjid Menasra: «Notre faiblesse a permis à François Hollande de prononcer sa blague de mauvais goût»



Algérie - Abdelmadjid Menasra:  «Notre faiblesse a permis à François Hollande de prononcer sa blague de mauvais goût»




Hier, le président du parti du Front du changement a entamé son meeting à la salle de cinéma El-Feth par un coup de gueule à l’intention du président français concernant sa blague de mauvais goût lorsqu’il a parlé de la visite de Manuel Valls en Algérie: «Il en revient sain et sauf. C’est déjà beaucoup!»

Abdelmadjid Menasra a exigé les excuses du «président blagueur», tout en ajoutant que le tort n’incombait pas seulement à ce dernier mais «à notre gouvernement qui n’a pas réagi face à cette blague honteuse. Si ces mêmes propos avaient été prononcés par le roi du Maroc, ou bien le président de Tunisie ou du Liban… la réaction d’indignation de notre Etat se serait vite fait entendre, mais dès lors qu’il s’agit de la France, c’est le silence. Car on croit encore que la France a son mot à dire dans les élections présidentielles, un appui dont certains ne peuvent pas se passer».

Il s’attardera longuement sur le sujet, en se désolant d’en arriver à laisser dire de telles blagues sur notre pays. Normal, dit-il, puisque «le président de la République s’est permis d’aller se soigner en France et d’apparaître à la télé avec au-dessus de sa tête une photo du président français. Notre laisser-faire nous a menés à cette situation navrante».

Pour le président du FC, la source principale de la confusion qui entoure les élections présidentielles, c’est bien la maladie du président de la République.

«Nous savons qu’il est capable d’aller au bout de son mandat mais lorsqu’on laisse en suspens l’avenir du pays à cause de sa santé, cela nous met en danger. Et surtout en position de faiblesse ; pourquoi cherche-t-on à tout prix l’appui de la France puisque notre Président se soignait chez eux et donc ils connaissent parfaitement son état de santé?»

Pour l’intervenant, tout en réitérant le refus de son parti d’un 4e mandant pour le Président, il suffirait que Bouteflika annonce s’il brigue un autre mandat ou non pour voir se dissiper toutes les peurs et les confusions.

«On dirait que l’on joue à cache-cache ! Il s’agit d’élections présidentielles!»

Amel Bentolba



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