Hier à l’ouverture des travaux de la session ordinaire du Conseil national du parti, le président du Front El Moustakbel, Abdelaziz Belaïd, a estimé que le climat social reste tendu et l’année 2017 sera difficile et qu'il serait plus intelligent pour le pouvoir en place de dialoguer avec tout le monde afin de trouver des solutions consensuelles.
Dans son discours d’ouverture des travaux de la session ordinaire du Conseil national du parti qui se déroule au village des artistes à Zeralda, le président du Front El Moustakbel, Abdelaziz Belaïd, a estimé que cela est un avertissement qui annonce des répliques beaucoup plus dévastatrices si le gouvernement ne met pas en œuvre les solutions qui s’imposent.
«Solutions urgentes ne veut pas dire rafistolage», a-t-il insisté.
Il a ajouté que «nous condamnons la violence dans toutes ses formes mais, qu’attendons-nous des jeunes désœuvrés dont beaucoup n’ont même pas de quoi se payer un café? Ce sont des proies faciles aux réseaux de recrutement des terroristes et des maffias de tous acabits. Et tant que le problème de chômage n’est pas convenablement pris en charge, l’énergie de cette jeunesse continuera à alimenter la violence».
Dans le même contexte, Abdelaziz Belaïd a souligné que «les vieilles recettes lénifiant les bilans par de fausses statistiques ne convainquent plus les jeunes qui vivent une réalité douloureuse». Il a en tout cas invité le pouvoir à s’ouvrir au débat sur ces sujets en l’appelant à ne plus considérer l’opposition comme ennemie mais comme une force vive qui compléterait son action.
«A défaut de ce dialogue associant toutes les parties prenantes, nous allons droit dans le mur !», a-t-il conclu.
Sur le plan organique, le Conseil national du Front El Moustakbel devrait installer au bout de cette session ordinaire la commission de préparation du congrès prévu pour la fin de l’année en cours ou le début de l’année prochaine.
«Nous militons pour réhabiliter des valeurs qui fondent l’action politique et qui ont malheureusement cédé la place à des pratiques déplorables comme la chkara et la chita. Et nous innoverons en adoptant à l’avenir le mode des élections primaires pour désigner nos candidats. Cela sera une première en Algérie. Nous travaillons pour l’inscrire dans le règlement intérieur qui sera modifié lors du congrès», a-t-il déclaré.
Abdelaziz Belaïd, qui définit son parti comme la solution de «la troisième voie», a annoncé par ailleurs qu’il entrera en compétition dans toutes les circonscriptions électorales, en Algérie et à l’étranger, lors des prochaines élections législatives: «Le Front El Moustakbel dispose désormais de bureaux dans toutes les wilayas, dans la quasi-totalité des communes et là où se trouve notre communauté à l’étranger. Nous participerons même si les garanties d’une élection transparente ne sont pas réunies et nous continuerons à participer».
L. H.
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Posté Le : 08/01/2017
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Source : LeSoirdAlgerie.com du samedi 7 janvier 2017