Algérie - 75% des professionnels des fonctions libérales ne sont pas affiliés à la sécurité sociale

L'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) entend lancer à la prochaine rentrée sociale une campagne de sensibilisation aux avantages offerts par la Caisse nationale de sécurité sociale des non-salariés (CANSOS). Elle souhaite de voir l'âge de départ à la retraite de ses membres fixé à 60 ans au lieu de 65 actuellement.Les trois quarts des professionnels des fonctions libérales ne bénéficient pas de la couverture de la Caisse nationale de sécurité sociale des non-salariés (CANSOS). Ces chiffres ont été révélés par Hadj-Tahar Boulenouar, porte-parole de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), qui envisage de lancer une compagne de sensibilisation ciblant cette catégorie.
Cette compagne, qui devrait être lancée à la rentrée sociale prochaine, mettra l'accent sur les prestations que propose la CASNOS, dont la carte chifa qui permet d'identifier l'assuré et ses ayants droit pour faire valoir leurs droits aux prestations de Sécurité sociale.
Pour inciter les professionnels des fonctions libérales à s'affilier à la CASNOS, M. Boulenouar préconise la suppression des pénalités sanctionnant le retard de payement des cotisations annuelles.
L'UGCCA forme le v'u de voir l'âge de départ à la retraite pour les commerçants revu à la baisse. « Le commerçant a le droit de partir à la retraite à 60 ans, comme tous les travailleurs, au lieu de 65 ans », estime M. Boulenouar. Cette revendication, a-t-il assuré, est d'autant plus légitime que ceux-ci travaillent 12 heures par jour d'après les estimations de l'Union.
M. Boulenouar s'est exprimé au nom de l'UGCAA à propos des appels des maires d'Alger-Centre et de Sidi M'Hamed aux commerçants à fermer plus tard le soir afin de faciliter l'animation nocturne de la capitale. De son avis, cette animation doit passer d'abord par les activités culturelles. La sécurité, l'éclairage public, la disponibilité du transport en commun et le nettoyage des quartiers et des places publiques, a-t-il ajouté, sont autant de facteurs qui inciteront les citoyens à prolonger leurs veillées à l'extérieur. Une fois ces conditions réunies, « les commerçants vont automatiquement suivre cette dynamique », a estimé de son côté Brahim Tarouche, membre du bureau de la permanence de l'UGCAA.