Algérie

Algérie ' 5e Rencontres du film documentaire de Bejaïa : Faire du cinéma son "gagne-pain"



Algérie ' 5e Rencontres du film documentaire de Bejaïa : Faire du cinéma son
Après une année d'interruption, en 2011-2012, l'atelier de formation à la réalisation de films documentaires, Bejaïa Doc, a repris son activité. Comme à chaque nouvelle promotion, les Rencontres du film documentaire ont clôturé la 1ère phase de l'Atelier de création. L'accompagnement à l'insertion professionnelle est au c'ur de la formation avec le projet Ciné-job Algérie, une "agence d'emploi" dédiée aux métiers du cinéma et de l'audiovisuel.
A l'affiche de ces cinquièmes Rencontres du film documentaire de Bejaïa, des films venus de Syrie, Tunisie, France, portés par des réalisateurs aguerris, qui côtoient ceux d'anciens stagiaires de l'Atelier Bejaïa Doc. Cette formation cinématographique, initiée en 2007 par la réalisatrice Habiba Djahnine, accompagne pendant un an huit jeunes algériens et algériennes désirant porter à l'écran un projet de documentaire. Sonia Ahmou, issue de la promotion 2010 et Amir Bensaïfi de la promotion 2009 ont ainsi présenté leur second court-métrage intitulé « Notre vie normale » ; un travail rendu possible grâce au coup de pouce de la créatrice de Bejaïa Doc, Habiba Djahnine, comme l'explique Amir Bensaïfi : "Habiba nous a mis en contact, moi et Sonia, pour une coréalisation sur un film de commande de l'Association défi et espoir contre l'homéopathie (Adech)". Mais, au moment de se lancer dans le grand bain avec la réalisation de son propre documentaire, les choses se compliquent. Car sans argent, point de film possible et la recherche de financements s'apparente à un véritable labyrinthe. Amir Bensaïfi avoue d'ailleurs n'avoir aucune idée des procédures à suivre : « Au départ, je parlerai sûrement à l'association Cinéma et Mémoire pour qu'il me prête une caméra, puis j'essayerai de faire mon propre financement en galérant un peu et peut-être qu'après je me lancerai dans la recherche de financements, je sais pas... ».
Priorité à l'insertion professionnelle
C'est pour palier à ces errements une fois sur le marché du travail, que les associations Kaïna Cinéma, créée à Paris en 2003, et Cinéma et Mémoire, installée à Bejaïa depuis 2007, ont décidé de lancer en partenariat le projet Ciné-Job Algérie. Le responsable du projet, Morad Kertobi, explique les objectifs de cette structure : « Il s'agira à la fois d'un lieu d'accueil et de conseils pour les jeunes réalisateurs mais aussi d'un bureau de repérage et de recrutement pour les professionnels du cinéma et de l'audiovisuel désirant travailler au Maghreb ». En bref, créer des contacts afin d'aider les apprentis réalisateurs à trouver du travail. Ce « lieu-ressource » spécialisé dans l'emploi audiovisuel, basé à Bejaïa, travaillera en lien avec des porteurs de projets français et devrait avoir une antenne en Tunisie et au Maroc.
Un premier projet illustrant bien l'ambition de ce réseau cinématographique transfrontière est d'ailleurs en cours d'élaboration. Dix jeunes Algériens et Algériennes seront prochainement sélectionnés pour participer à la réalisation et à la production d'un film documentaire commandé par la compagnie théâtrale française Le Temps de Vivre retraçant la préparation et les répétitions au Théâtre Régional de Bejaïa d'une pièce de théâtre destinée à être jouée en France à partir de janvier 2013. Reste à trouver les subventions suffisantes qui permettront à cet ambitieux projet artistique et économique de voir le jour.
Tweet
Partager


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)