Algérie

Algérie ; 50 ans aprés



Abdelkader Ben M'hidi
La simple passion pour la justice sociale ne suffit pas à faire une révolution car les hommes les plus humains ne font pas la révolution : ils font les bibliothèques ou les cimetières.
C'est pas avec des idées poétiques qu'on fait une révolution car les salons et les académies tuent plus de révolutionnaires que les prisons ou les canons. On fait des révolutions quand le peuple n'a rien à perdre et tout à gagner.
L'histoire nous prouve que, seuls, ont fait de bonnes révolutions ceux qui n'avaient rien à y gagner car la misère chargée d'une idée est le plus redoutable des engins révolutionnaires. Ceux qui font des révolutions à moitié n'ont fait que se creuser un tombeau.
Ce qui constitue une république, c'est la destruction de tout ce qui s'oppose à elle.La révolution est une grande dévoratrice de gens de caractère. Elle pousse les plus courageux à leur extermination et elle vide les moins résistants.
On ne fait pas la révolution avec des sentiments. Le mot de révolution est un mot pour lequel on tue, pour lequel on meurt, pour lequel on envoie les masses populaires à la mort. Ce ne sont point les hommes qui mènent la révolution, c'est la révolution qui emploie les hommes.
Entre la logique de la révolution et sa philosophie il y a cette différence que sa logique peut conclure à la guerre, tandis que sa philosophie ne peut aboutir qu'à la paix. Le sens révolutionnaire est un sens moral. Certes, pour le révolutionnaire, c'est toujours le même éternel conflit entre la morale individuelle et la morale collective, mais la liberté, la justice et la dignité n'existent pas sans morale, ni la morale sans foi. En tant que musulman, nous croyons et avons foi en Allah.
Les sacrifices sont le prix de l'indépendance et de la liberté. Or L'indépendance et la liberté, sont comme un pont : avant, personne n'en veut, après, tout le monde le prend.L'indépendance et la liberté sont des droits que l'on acquiert difficilement.
Il est faux que la liberté et l'indépendance puissent être disjointes et revendiquées l'une après l'autre. La volonté de renoncer à son indépendance et sa liberté, de troquer le témoignage de ses sens contre le sentiment confortable mais déformant la réalité, d'être en harmonie avec un groupe, sont les aliments dont se nourrissent les dictateurs et les tyrans.
Le seul esprit libre et indépendant est celui qui ne se soucie pas des conséquences quand il a la certitude d'avoir été fidèle à ses valeurs car La valeur d'un homme ne se mesure pas à son argent, son statut ou ses possessions. La valeur d'un homme réside dans sa personnalité, sa sagesse, sa créativité, son courage, son indépendance et sa maturité.Dans les lettres comme dans la politique nous avons besoin d'une Déclaration d'Indépendance, et surtout - ce qui serait mieux - d'une déclaration de guerre.
Chacun de nous a appris les gloires de la guerre d'indépendance. Que chacun de nous apprenne aujourd'hui les gloires de l'interdépendance afin qu'on puisse travailler ensemble main dans la main pour libérer notre pays,notre patrie, notre peuple et par-dessus tout recouvrer notre honneur et notre dignité humaine.
Abdelkader Ben M'hidi


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