A quelques jours de la Journée mondiale de l'arbre, le directeur général des Forêts, Mohamed Seghir Noual, est revenu sur les dégâts causés par les feux de forêts durant l'été dernier et a estimé que les «pertes financières» ne sont rien comparées aux «pertes environnementales».
Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, le responsable des Forêts a rappelé, qu'en l'espace des deux mois, exceptionnellement caniculaires, de juillet et août derniers, 50.000 ha d'espaces forestiers et 25.000 ha de maquis ont été ravagés: «Cette année, nous avons enregistré 5.000 foyers d'incendie contre une moyenne de 2.000 pendant les 30 dernières années, soit 28.000 ha parcourus par le feu», a-t-il détaillé en rassurant, toutefois que «55% des espaces parcourus par les feux reprennent généralement dès le printemps suivant».
Mohamed Seghir Noual a également précisé que la grande majorité des sinistres étaient d'origine naturelle et que l'intention criminelle n'a été «confirmée» que dans quelques wilayas du pays où des personnes suspectées d'être derrière le déclenchement d'incendies sont poursuivies en justice.
Sur le plan national de reboisement (l'Algérie compte seulement 4,7 millions hectares, soit 3% du territoire national, alors que la moyenne mondiale est de 25%), le responsable a affirmé que des efforts continuels sont déployés dans ce cadre avec le reboisement annuel de 50.000 à 60.000 ha et l'objectif assigné d'atteindre prochainement les 100.000 ha.
Il a également indiqué qu'un programme de 500.000 plants d'oliviers a été lancé au profit de la Kabylie, dont les oliveraies ont été ravagées par les feux de forêts, et souligné que 12.000 ha ont été plantés, cette année, en attendant la plantation programmée d'un million d'hectares pour les prochaines années.
Le D.G des Forêts a aussi fait une petite évaluation du programme du renouveau rural, lancé en 2009 et doté d'un budget annuel de 60 milliards de DA, pour rappeler que sur les 12.148 projets de proximité rurale intégrée (PPDRI) prévus pour «améliorer les conditions de vie et les revenus des populations vivant en zones rurales», 5.600 ont été lancés, qui concernent essentiellement le secteur agricole, comme les unités d'élevage ou l'aménagement de vergers.
A l'horizon 2014, des petites unités de transformation et des exploitations agricoles devraient également voir le jour.
Pour rappel, quelque 14 millions d'Algériens (40% de la population globale) vivent en zones rurales, dont 7 millions en montagne, soit pas moins de 453 communes englobant 1.175.000 ménages ruraux: «Et ces zones contribuent à 18% de la production nationale agricole, ce qui équivaut à 398 milliards de DA», a précisé le responsable des Forêts pour souligner l'importance de ces régions et la nécessité de les préserver.
TIZI-OUZOU - Production oléicole : plus d’un demi-million de quintaux attendus:
La mine des paysans oléiculteurs n’est pas si défaite par rapport à la saison 2011 où la récolte était calamiteuse. Tout semble donc bien baigner dans l’huile pour cette année où une importante production est attendue. «Sans les incendies ravageurs de l’été, nous aurions pu égaler la production record de 2008», ont affirmé l’ensemble des oléiculteurs que nous avons rencontrés dans la circonscription de Maâtkas, l’une des régions réputées pour la production oléicole et classée troisième au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou après Mekla et les Ouadhias.
En effet, la plupart des centaines d’huileries que compte la wilaya sont déjà fin prêtes pour cette saison qui s’annonce prometteuse. La production pourrait dépasser même les 20 quintaux l’hectare selon les oliveraies et les régions, alors que la saison écoulée, elle ne dépassait même pas les 10 quintaux l’hectare, à se fier à un ingénieur agroéconomiste. C’est dire que les paysans récolteront le double. Chose qui pourrait influer, sans doute, sur le prix de l’huile d’olive qui a frôlé les 600 dinars le litre en 2011. Donc, pas moins de 500 000 quintaux d’olives seraient produits cette année avec une superficie de 27 000 hectares. Il convient de souligner que cette surface d’oliveraies diminue chaque année en raison des incendies qui ravagent des centaines d’hectares, même si le ministère de l’Agriculture a mis en place un important dispositif de plantations avec le soutien du FNDRA. Plus d’un demi-million de quintaux d’olives qui seront pris en charge par un parc huilier de 430 unités parmi lesquelles 107 huileries modernes dont une quarantaine subventionnées par le FNDRA ainsi que 323 huileries traditionnelles. Il reste, bien entendu, que le coût de la transformation demeure relativement onéreux pour les paysans dont certains proposent en contrepartie de l’argent, des quantités d’olives y inhérentes. Certains paysans fabriquent encore de l’huile d’olive avec leurs propres moyens pour éviter précisément des coûts en plus chez les huileries. On croit savoir qu’ils atteignent le même taux d’huile par quintal que dans les huileries, soit 20%. Signalons que 99% de la production d’olives est destinée à la transformation (en huile) contrairement à d’autres wilayas qui consacrent une bonne partie des olives récoltées à la consommation directe via les conserveries à l’instar de la Sigoise dans l’Oranie. C’est dire que l’abondance de cette année tombe à point nommé dans la wilaya, après une saison catastrophique en 2011. Le prix oscillera entre 500 et 600 dinars le litre, à en croire les oléiculteurs. L’huile d’olive de Tizi-Ouzou les vaut bien, surtout avec ses vertus nutritionnelles et médicinales incontestables qui ont donné à ce label une réputation nationale. Par Amayas Idir (LeSoirdAlgerie.com du mardi 11 décembre 2012).
Akar Qacentina - Constantine, Algérie
11/12/2012 - 49555
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Posté Le : 10/12/2012
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: portail.cder.dz ; texte: M. Nadir
Source : Le Quotidien d'Oran du lundi 10 décembre 2012