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Des membres de l'Assemblée populaires nationale (APN) ont appelé, dimanche, le gouvernement à une rationalisation des dépenses publiques et à une meilleure gestion des recettes financières notamment celles provenant des hydrocarbures dans un contexte de baisse des prix du pétrole.Lors de l'examen du projet de loi portant règlement budgétaire (LRB) pour l'exercice 2012, plusieurs députés ont préconisé la réduction des dépenses publiques qui, selon eux, ont connu une "forte hausse" durant ces dernières années en éliminant celles ne revêtant pas un caractère vital comme les festivités culturelles, et ce, pour faire face à la diminution des recettes pétrolières."Comment se fait-il que l'Etat accorde des aides financières à des associations et à des organisations fictives n'ayant pas rendu leurs rapports tel qu'exigé par la loi", s'est interrogé l'élu Lakhdar Benkhellaf du Parti de la Justice et du développement (PLJD).Le même député a aussi dénoncé la multiplication des comptes d'affectation spéciaux et le "détournement", selon lui, de certains leurs avoirs à des projets autres que ceux pour lesquels ils avaient été créés. M. Benkhellaf a également interpellé le ministère des Finances sur les postes vacants au niveau des départements ministériels, estimés à 143.000 postes en 2012 et à 130.000 en 2011, tout en enregistrant un reste à réaliser des projets à 188 milliards de DA.Dans le même sens, le député Brahim Boulghane du Front de libération national (FLN) a souligné que les mêmes observations sont émises chaque année par la Cour des comptes sans que le ministère des Finances ne prenne compte de ces remarques."Depuis 2010, nous parlons des postes vacants et de promotion de l'emploi des jeunes sans que la situation ne change", a-t-il affirmé. Pour sa part, le député Nourdine Essaad du FLN a évoqué le non lancement de plusieurs projets de développement inscrits dans la loi de Finances initiale 2012 et la loi de Finances complémentaires 2012."Nous voulons nous assurer que les budgets consommés ont été réellement destinés au développement", a affirmé Abdelghani Boudebouz de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV), soulignant la nécessité de moderniser les outils de contrôle de gestion des fonds publics.Concernant les écarts enregistrés entre les prévisions et les réalisations des budgets, objet de la LRB, des députés ont estimé que ces écarts demeuraient importants expliquant cela par "l'absence de vision claire" dans l'élaboration des lois des finances.Pour l'élu Nacer Hamadouche de l'AAV, il n'était pas normal que l'on enregistre un taux d'inflation de 8% en 2012 alors que les prévisions tablaient sur 4%, appelant les autorités à plus de rigueur dans l'élaboration des budgets.D'un autre côté, la majorité des intervenants ont souhaité réduire l'année de référence de l'étude de la LRB, actuellement de trois années, à un rythme de deux ou une année, et ce, pour permettre un contrôle plus efficace de la gestion des fonds publics.Le débat sur le projet de LRB 2012 se poursuivra jusqu'à lundi, tandis que les réponses du ministre des Finances aux questions soulevées par les membres de l'APN, lors du débat, ainsi que le vote du texte sont prévus pour mardi.APS




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