Algérie

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Abdelaziz Bouteflika a proposé d'amender 47 articles de la Constitution algérienne afin notamment de limiter à deux le nombre de mandats présidentiels et de renforcer les pouvoirs du Premier ministre, a-t-on appris jeudi de source gouvernementale.Agé de 77 ans, le président algérien s'est engagé à réformer la Constitution après sa réélection en avril pour un quatrième mandat de cinq ans, avec l'objectif de renforcer la démocratie.Les 47 propositions d'amendements ont été distribuées jeudi aux partis politiques, accompagnées d'invitations à une large concertation nationale sur la révision constitutionnelle dont les premières réunions sont prévues en juin."Le chantier de révision (...) ne fait l'objet d'aucune limite préalable, hormis celles relatives aux constantes nationales ainsi qu'aux valeurs et principe de notre société", affirme la présidence de la République dans un communiqué.Parmi les propositions figurent la levée de contrôles sur les médias ou la possibilité pour les parlementaires d'interroger plus fréquemment les représentants du gouvernement.La plupart des responsables de l'opposition algérienne, qu'elle soit laïque ou islamiste, ont déjà refusé l'invitation du chef de l'Etat, estimant qu'il s'agit davantage pour le pouvoir de les récupérer que d'engager de vraies réformes.Aux yeux des opposants, la scène politique algérienne est verrouillée par le Front de libération nationale (FLN), le parti au pouvoir depuis l'indépendance en 1962, et par l'armée, qui résistent à tout changement d'envergure.A l'issue de la concertation, les propositions devraient être soumises à l'examen d'un comité constitutionnel et probablement ensuite à référendum pour leur validation définitive.La limite des deux mandats consécutifs avait été supprimée par les alliés de Bouteflika il y a cinq ans pour permettre au président sortant de briguer un troisième mandat consécutif.La mauvaise santé du chef de l'Etat, qui a été victime il y a un an d'un accident vasculaire cérébral, renforce les interrogations sur sa succession à la tête de l'Etat algérien.Reuters




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