Algérie

Alger - Washington : le «New deal»


La visite à Alger de la sous-secrétaire d'Etat américaine, Wendy Sherman, a permis de déblayer le terrain du partenariat économique entre les deux pays. D'ailleurs, la diplomate US a longuement abordé la question, lors de l'entretien que lui a accordé le président de la République. «Les relations qu'entretiennent les Etats-Unis avec l'Algérie sont larges et profondes et nous aspirons à poursuivre le renforcement de notre coopération économique, ainsi que dans le domaine sécuritaire et de l'énergie propre et bien d'autres domaines», a déclaré Sherman sur le perron du palais d'El Mouradia. La dimension économique a ainsi dominé les discussions et la sous-secrétaire d'Etat américaine a exprimé le voeu de son gouvernement d'«accroître leur coopération commerciale et économique» et «approfondir davantage leurs relations». Dans sa déclaration à la presse, la diplomate US a, ainsi, mis en avant la volonté du Président Tebboune de «créer plus d'emplois et diversifier l'économie algérienne dans des secteurs stratégiques, notamment l'agro-industrie, les technologies de l'information et de la communication et l'énergie propre», a-t-elle souligné.La précision des secteurs évoqués par le chef de l'Etat confirme, si besoin, l'intérêt algérien de centrer les futurs rapports avec les Etats- Unis sur les aspects économiques. L'hôte d'Alger a visiblement très bien compris le message et noté que l'entrevue avec le président de la République a été «très productive». Retenant que les secteurs d'activité d'intérêt stratégique pour l'Algérie sont autant de «domaines dans lesquels les entreprises américaines peuvent travailler en étroite collaboration avec l'Algérie», Wendy Sherman a également souligné le volontarisme des opérateurs US à concrétiser un partenariat mutuellement profitable. Elle en a voulu pour preuve que, la visite effectuée, la semaine passée, en Algérie d'une délégation de petites entreprises américaines spécialisées dans les domaines de l'énergie éolienne, du traitement des eaux usées et des services pétroliers.
Outre cette initiative, il faut savoir qu'un forum algéro-américain sur l'économie verte sera organisé du 22 au 24 mars courant au Centre international des conférences (CIC) d'Alger. Le Conseil d'affaires algéro-américain, à l'origine de cette manifestation économique, associe des experts, des entreprises et des opérateurs économiques des deux pays. Parrainé par le ministère de l'Environnement, le forum abordera les questions du recyclage des déchets, les énergies renouvelables, l'infrastructure résiliente et l'agriculture écologique. Une autre manière de dire que la convergence de vues entre Alger et Washington est déjà concrétisée sur le terrain. Et s'il faut une autre preuve de l'intérêt mutuel pour développer une réelle coopération économique, «les Etats Unis seront l'invité d'honneur» de la prochaine foire internationale d'Alger, a tenu à préciser Mme Sherman. Elle a ajouté que les opérateurs américains seront «ravis et honorés» que le Président Tebboune «envisage de visiter le pavillon américain». L'insistance sur le volet économique des relations algéro-américaines traduit une évolution des mentalités, en ce sens que cet aspect des choses devient tout aussi urgent que les rapports politiques, d'ailleurs excellents à tous égards. À ce propos, on retiendra dans le propos de Wendy Sherman une «convergence de vues» entre les deux pays sur la question de la stabilité régionale. «Les Etats-Unis et l'Algérie conviennent que la stabilité régionale est la clé d'un avenir pacifique et prospère pour l'ensemble de cette région. Nos deux pays sont préoccupés par la présence déstabilisante de forces étrangères et travaillent ensemble pour contrer les groupes extrémistes violents», a soutenu la sous-secrétaire d'Etat américaine. Elle a rappelé que sa rencontre avec le président Tebboune a été l'occasion d'aborder des questions liées à la région, actuellement aux prises à des crises dans des pays du Maghreb et du Sahel.
L'audience s'est déroulée en présence du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra, du directeur de Cabinet à la présidence de la République, Abdelaziz Khellaf et du directeur général du département Amérique du Nord au ministère des Affaires étrangères, Mohamed Berrah.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)