L'entreprise est au centre d'une rencontre, la première du genre, entre le gouvernement, le patronat et le syndicat UGTA, l'interlocuteur social exclusif du gouvernement. Des ateliers doivent dégager, d'ici la fin juin, des propositions de réponses aux problèmes auxquels est confrontée l'entreprise économique algérienne. Le gouvernement affiche une disposition à stimuler l'économie via le tissu d'entreprises mais le patronat s'est d'emblée montré très critique.D'emblée à l'ouverture de cette réunion tripartite, le premier ministre Ahmed Ouyahia a tenu à souligner que «l' Etat consacre chaque année près de 3000 milliards de dinars aux commandes publiques, et près de 1 500 milliards de dinars aux salaires et pensions».
Les travaux, samedi 28 mai 2011, se sont poursuivis à huis clos, jusqu'en début de soirée. De ce huis clos, ont filtré des informations selon lesquelles le gouvernement a subi une salve de sévères critiques. Le patronat lui reproche notamment la discrimination entre le secteur public et le secteur privé, le blocage de l'investissement national, la prépondérance du secteur informel ou encore des dépenses publiques jugées excessives pour des résultats jugés insignifiants.
Les chefs d'entreprises attendent notamment du gouvernement qu'il supprime le système du crédit documentaire qui permet le paiement des importations. En réaction, le gouvernement a accusé, à demi-mots, certains chefs d'entreprises de fraude fiscale et d'évasion de capitaux. Les préliminaires assez chauds et instructifs, de cette première journée en séance plénière, vont permettre aux ateliers de travailler et de dégager des solutions d'ici la fin du mois de juin, selon l'ordre du jour qui a été annoncé.
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Posté Le : 29/05/2011
Posté par : archives
Ecrit par : RFI
Source : www.algerienetwork.com