En l’absence d’intervention des autorités de la commune de Béni Messous ou de la daïra de Bouzaréah dont ils dépendent, les habitants sinistrés ne savent plus à qui s’adresser pour trouver une issue à leur problème qui dure depuis six mois.
Les familles habitant le quartier des 50 logements à Béni Messous (daïra de Bouzaréah, wilaya d’Alger) sont en danger de mort. Leurs habitations risquent de s’écrouler d’un moment à l’autre, du fait d’un glissement de terrain et des fissures de leurs fondations pour cause de travaux de construction d’un lycée mitoyen.
Après avoir vainement frappé aux portes de toutes les autorités à la recherche d’une solution à leur calvaire, ces familles lancent un cri d’alarme quant à la survenue d’une catastrophe imminente qui les guette. Un habitant raconte: “Ils sont venus construire un projet de lycée mais ils ont touché une partie du voile qui devait protéger nos habitations. Ce mur est complètement fissuré, parce qu’il a été réalisé en parpaing. La ceinture est posée à même la terre argileuse et le voile est complètement fissuré en plusieurs endroits, pour cause des malfaçons dans sa réalisation.”
Les services de sécurité et de la Protection civile se sont rendus sur place dans l’urgence, et “ont signalé le risque d’effondrement et nous ont demandé, à nous habitants, d’évacuer les lieux. Mais où irons-nous ?”, a affirmé un riverain, en s’interrogeant sur le silence des services d’urbanisme et des services techniques de l’APC qui “n’ont pas bougé le petit doigt, ne serait-ce que pour s’enquérir de cette situation qui risque de causer des dégâts humains”.
En se déplaçant au siège de la mairie, les représentants des familles concernées n’ont trouvé personne pour les recevoir et tenter d’écouter leurs doléances. C’est alors qu’ils sont intervenus auprès de l’entrepreneur pour demander l’arrêt des travaux jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée à un problème qui dure depuis six mois. Mais au moment où nous nous sommes déplacés sur les lieux, hier, les travaux du chantier de construction du lycée se poursuivaient, malgré le risque d’écroulement des maisons, dont celle de la famille Abderazzak qui est la plus affectée par le glissement de terrain, à côté d’autres dont les murs sont lézardés. L’entrepreneur que nous avons rencontré sur place nous a informés de la mise en place d’un gabionnage, mais les riverains sont loin d’être rassurés que les travaux se termineront avant la prochaine pluie qui risque d’emporter ce qui reste de leurs habitations.
Photo: Des habitations qui risquent de s’écrouler à la venue des premières pluies. / Liberté
Amar Rafa
Posté Le : 18/10/2019
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Amar Rafa
Source : elwatan.com du mercredi 16 octobre 2019