Algérie

Alger / Transport privé Quand le client redevient roi...



Conséquence - «Le décalage horaire» du ramadan pénalise les transporteurs des lignes urbaines et les chauffeurs de taxi qui peinent à faire le plein de passagers.Les transporteurs privés arrivent difficilement à trouver un client devant les arrêts de bus qui sont presque désertés en ce début de ramadan. D'habitude ce sont les transporteurs qui font la loi face à une forte demande des usagers. Mais depuis quelques jours la tendance est inversée. Les transporteurs prennent tout leur temps et s'attardent devant les arrêts, dans l'espoir de trouver un client en plus. Durant les week-ends, où les rues sont pratiquement désertes, certains chauffeurs trouvent une astuce, en faisant, plusieurs arrêts alors que d'habitude, ils refusent de stationner sous prétexte qu'ils respectent la réglementation.
Face à cette situation, certaines personnes ayant l'habitude d'emprunter ce moyen de locomotion, et qui connaissent le manège, sont allés jusqu'à critiquer et taquiner le personnel du transport en commun. «Vous n'allez quand même pas ramener les gens de chez eux !», commentent certains. «Nous n'allons pas attendre des heures devant chaque arrêt», disent d'autres.
Ces expressions sont très fréquentes, et à force, les chauffeurs, très souvent, font semblant de ne rien entendre. Pour parer à cette demande réduite, les conducteurs des transports en commun se sont entendus pour travailler un jour sur deux pour éviter de faire des navettes sans rendement. «La vie s'est ralentie d'un coup durant cette période alors comme chaque année, on consacre un jour pour le travail et un autre pour le repos», nous explique, un receveur de la ligne Tafourah-Tessala Merdja. Il est vrai que les rues sont dépeuplées en début de matinée à Alger. Elles ne commencent à s'animer qu'à partir de 13 heures. Avant cette heure, les rideaux des magasins, des bureaux de tabac et journaux, alimentation générale, taxiphones... sont toujours baissés. Pas de promenade ni lèche-vitrine en journée. Tout cela fait qu'il est beaucoup plus facile de circuler en ville. Les citoyens effectuent leurs déplacements sans suer à courir derrière un bus ou un taxi.
D'habitude nous, observons, chaque jour une longue file d'hommes et de femmes qui s'allonge sur le trottoir devant les stations de taxi. Mais les rôles sont inversés depuis quelques jours, car maintenant ce sont les taxis, ceux en service légal comme les clandestins, qui stationnent en longue file à attendre le client. Ce dernier arrive tranquillement et s'installe, souvent sans donner sa destination au préalable comme l'exigent les transporteurs en temps normal. Cependant, pour les matinaux, ce n'est pas la joie, puisqu'ils sont contraints d'attendre plus de temps avec le nombre réduit de bus. «Il n'y a aucune trace de bus de transport depuis un quart d'heure» soupire un fonctionnaire à l'arrêt de bus de Birkhadem et qui voulait se rendre à Tafourah.


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