Algérie

Alger sollicitée au Sahel


La Communauté internationale se rend de plus en plus à l'évidence à propos d'une solution au Sahel qui passe par le renforcement des institutions dans les pays qui se partagent ce vaste territoire désertique, ainsi que leur développement économique, avant d'en découdre sur le plan militaro-sécuritaire avec les groupes terroristes et les bandes de criminels qui infestent la région, prenant sous leur contrôle total certaines zones rurales. Autant dire la solution privilégiée par l'Algérie au Sahel, depuis plus de deux décennies ' Jusqu'à une date récente, des puissances étrangères étaient engagées militairement dans cette région, avec l'intention d'anéantir les groupes «djihadistes», mettre en place leur suprématie et gérer tranquillement leurs intérêts.Le tout, sans se soucier, le moins du monde, des souffrances des populations locales, qui ont fini par se retourner contre cette présence militaire étrangère et exiger son départ. Ainsi, après plusieurs années de lutte contre les groupes terroristes et de nombreuses pertes en vies humaines et financières, ces puissances étrangères ont fini par se replier, faisant le constat d'un lamentable échec de leur engagement militaire au Sahel. Dès lors, c'est vers Alger que tous se tournent. L'expertise algérienne au Sahel revient au premier plan. Avec le retour de l'Algérie sur la scène internationale, à partir de 2020, la Communauté internationale consulte désormais la puissance régionale sur tout ce qui touche aux problèmes sécuritaires dans la région du Sahel. Des réunions de haut niveau regroupent les experts sécuritaires algériens avec leurs homologues occidentaux, alors qu'au niveau régional, l'Algérie mène une intense activité au Mali, au Niger, et ailleurs dans d'autres pays du Sahel, pour plaider en faveur de solutions pacifiques et soutenir le développement institutionnel et économique dans ces pays. Et, cette conviction de la Communauté internationale, à propos de l'expertise algérienne au Sahel se confirme plus avec cette mission du Panel de haut niveau sur la sécurité et le développement au Sahel, dont la présidence a été confiée par le Secrétaire général des Nations unies à l'ancien président de la République du Niger, Mahamadou Issoufou, qui a clairement sollicité l'appui d'Alger pour mener à bien son travail. Un travail lié à l'évaluation de la situation, en matière de sécurité et de développement, dans tous les pays du Sahel, à savoir : la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad, et englobant les pays voisins qui font face à «des menaces terroristes et criminelles ainsi qu'à des défis sécuritaires et institutionnels», outre les défis climatiques, humanitaires, démographiques, économiques et sociaux.
Le dernier colloque organisé, dimanche dernier à Alger, par le Panel en question, qui a regroupé de nombreux experts techniques autour des moyens à déployer et des voies à emprunter pour résoudre les différentes crises dans la région du Sahel, confirme bien que l'Algérie n'est plus un simple pays spectateur de ce qui se déroule dans son environnement immédiat.
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