Algérie

Alger : Sit-in des travailleurs de la Simpral


Les travailleurs de la Société d'impression d'Alger (Simpral) ont observé, hier matin, un sit-in près de la direction du journal El-Moudjahid, à la rue de la Liberté à Alger. Les manifestants entendaient par leur action attirer l'attention des autorités, notamment leur tutelle, afin de «sauver l'imprimerie publique de l'asphyxie, voire de la disparition». Les 78 travailleurs de la Société d'impression d'Alger vivent dans l'angoisse d'être renvoyés à tout moment, avec le risque de fermeture qui plane sur la doyenne des imprimeries. Ils pointent du doigt le 1er responsable de la Simpral. Le secrétaire général de la section syndicale de la Simpral, Boucharfa Wafi, a précisé que la Simpral est dans une situation critique sur un paln financier. Il poursuit: «Nous n'avons ni un plan de charge ni un plan de travail.»
Il explique que la doyenne des imprimeries a, aujourd'hui, perdu la grande majorité des ses clients, «nous imprimons le journal Chourouk ainsi que d'autres petits journaux».
Notre interlocuteur a également précisé que la majorité des journaux ne veulent plus imprimer au niveau de leur entreprise en raison du manque de matériel. «Nous disposons d'une seule et unique machine», a-t-il dit. Les travailleurs de la Simpral ne comprennent toujours pas pourquoi la tutelle leur refuse d'éventuels investissements ou d'éventuels actionnaires '
Enfin, les travailleurs de la Simpral disent que c'est «la sauvegarde de leur emploi et l'amélioration des conditions de travail» qui les mobilisent. Le SG de la section syndicale a affirmé que les travailleurs sont responsables de la production et non pas de la gestion. «Si la tutelle juge que notre entreprise a été mal gérée, elle n'a qu'à enquêter et sanctionner les gestionnaires de l'entreprise», poursuit-il avant d'ajouter: «Les travailleurs refusent de payer des pots qu'ils n'ont pas cassés».
Pour les travailleurs de la Simpral, les solutions existent. «On peut relancer l'imprimerie du moment que nous disposons d'une assiette foncière à la zone industrielle de Oued Semar, ou bien chercher des actionnaires pour sauver notre entreprise», dira le syndicaliste Boucharfa Wafi. Ce dernier a tenu enfin à préciser que le mouvement de protestation se limite à un sit-in, et il ne s'agit pas d'un arrêt de travail ou d'une grève.


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