Quelques dizaines de personnes, en majorité des femmes, ont tenu un sit-in
à la place du 1er Mai à l'occasion de la célébration de la journée
internationale contre les «disparitions forcées» qui coïncide chaque année avec
la date du 30 août. Les manifestants, parents de disparus ont pendant plus de 2
heures scandé des mots d'ordre hostiles à la démarche prônée par les autorités
du pays qui consiste en l'indemnisation des parents ayant un membre disparu
durant ce qui est appelé «la tragédie nationale». Une démarche que des familles
de disparus contestent. Ils n'entendent pas lâcher prise et continueront à
manifester tant que les disparitions de leurs frères, fils ou parents restent
non élucidées. Ces familles demandent de connaître la vérité sur le sort de
leurs proches, indiquent l'association «SOS disparus» et le «collectif des
familles des disparus» (CFDA).
Sur les pancartes arborées par les manifestants on pouvait lire «Nous
n'échangerons pas nos enfants contre de l'argent», «halte au harcèlement des
familles par les autorités». Ils affirment leur désaccord quant au classement
du dossier des disparus tant que la vérité sur la disparition de leur proche
n'est pas faite. Les familles des disparus soutiennent que depuis la mise en
Å“uvre des textes d'application de la charte pour la paix et la réconciliation
nationale «nul ne peut déposer plainte contre les agents de l'Etat pour des
crimes, particulièrement les disparition forcées, commis dans les années 1990».
Alors même que des familles de disparus ont accepté d'être indemnisées, d'autres
se refusent toujours d'accepter la démarche. «La vérité et la justice» est le
seul moyen de parvenir à un règlement juste du dossier, réitèrent les
protestataires. Le président de la Commission nationale pour la promotion et la
protection des droits de l'homme (CNPPDH), Farouk Kssentini,
avait estimé, il y a quelques jours, que près de 97% des familles des disparus
ont accepté cette indemnisation. «SOS disparus» soutient pour sa part que «le
taux des indemnisés se situe entre 60 et 70%».
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Posté Le : 29/08/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : S E K
Source : www.lequotidien-oran.com